ROME (AFP) - Les débats dans le procès disciplinaire en appel des matches truqués du Calcio devaient se terminer lundi après-midi avec le défense de l'AC Milan mais l'annonce des sanctions ne devrait pas intervenir avant mardi, a annoncé la Fédération italienne de football.

Au cours du week-end, les avocats de la Juventus Turin, de la Lazio Rome et de la Fiorentina se sont succédé devant les magistrats de la Cour fédérale, réclamant tous des sanctions moins élevées pour les clubs reconnus coupables à divers degrés d'avoir obtenu des arbitres ou juges de touche favorables lors de la saison 2004-05.

Les débats devaient reprendre lundi à 15h00 (13h00 GMT) dans un luxueux hôtel romain, avec la plaidoirie de l'AC Milan, dernière équipe à se défendre, a annoncé la Fédération italienne de football.

L'annonce des sanctions n'est pas encore prévue, mais elle ne devrait pas intervenir avant mardi, a-t-on ajouté.

La Juventus Turin, la Fiorentina et la Lazio Rome ont été reléguées en 2e division avec des pénalisations de 30, 12 et 7 points, tandis que l'AC Milan, maintenu en 1re division, est privé la saison prochaine de Ligue des Champions et devra démarrer le Championnat avec 15 points de pénalité.

Les médias italiens soulignaient dans leur grande majorité lundi que les défenseurs de la Lazio Rome et de la Fiorentina avaient "marqué des points" ce week-end et que ces deux équipes pouvaient éventuellement espérer être maintenues en 1re division avec des pénalisations.

Les quatre clubs ont tous été mis en cause par des écoutes téléphoniques ordonnées par la justice ordinaire et mettant en lumière des contacts répétés et souvent secrets entre les dirigeants des équipes et de hauts responsables de la Fédération.

Les conversations portaient le plus fréquemment sur des désignations d'arbitres favorables pour certaines rencontres.

Lors du procès disciplinaire en première instance, les magistrats ont condamné les clubs et plusieurs dirigeants sur la base de ces contacts. Mais ils ont également relaxé cinq des huit arbitres déférés devant la justice sportive, estimant que les preuves recueillies par l'enquête n'étaient pas suffisantes pour démontrer que les "hommes en noir" avaient cédé aux pressions sur la pelouse.