Manchester United, robuste vainqueur de Liverpool 2-1, s'est affirmé samedi comme le leader de la meute derrière l'impérial Manchester City, lors d'une 30e journée marquée par des incidents au London Stadium lors de la défaite de West Ham contre Burnley.

Au classement, les Red Devils ont assis leur place de dauphin (65 pts) avec maintenant cinq longueurs d'avance sur les Reds (60 pts), désormais à la merci de Tottenham (58 pts), qui affronte Bournemouth dimanche.

Manchester United: l'éloge de la solidité

« Si les gens pensent que nous ne méritons pas, je m'en fiche. (...) Peu importe ce que les gens disent, les gars sont contents, je suis content », a réagi le Portugais à l'issue de la rencontre.

« Notre équipe a toujours été en contrôle. Même sur les coups de pied arrêtés, les corners, les situations dangereuses, nous avont été en contrôle, donc je crois que c'est mérité », a-t-il jugé.

Et tout ça sans Pogba, blessé la veille à l'entraînement. Quant à Rashford, titularisé pour la première fois depuis le « Boxing Day », il a bien prouvé qu'il était de retour en forme avant les échéances du printemps.

L'opposition de styles était attendue: elle a bien eu lieu. Mais si Mourinho et ses hommes l'ont emporté, c'est avant tout grâce à une domination physique de tous les instants ou presque.

Les deux buts de Rashford ont à ce titre été de beaux exemples. Ils ont été marqués à l'anglaise, sur des ballons longs déviés de la tête par le géant Lukaku.

Deux éclairs de Rashford

Dès la 14e minute, Rashford ouvrait effet le score sur un but à une passe. Dégagement de De Gea, déviation de la tête de Lukaku... Rashford file dans la surface, crochète Alexander-Arnold et enroule une frappe croisée du droit.

Dix minutes plus tard, Rashford doublait la mise, suite à un nouveau ballon long pour Lukaku. Après un cafouillage dans la surface, l'Anglais surgissait sur la gauche de la surface pour envoyer une nouvelle frappe de l'intérieur du pied droit hors de portée de Karius (24).

Les Mancuniens, plus forts dans les duels, ont ensuite tenu le coup, empêchant les « Reds » de revenir dans la partie.

Les joueurs de Jürgen Klopp, uniquement dangereux sur corner pendant près d'une heure, ont ensuite augmenté leur niveau d'agressivité.

Prenant plus de risques, ils ont réduit l'écart grâce à un centre de Mané dévié dans ses buts par le revenant Bailly, titulaire pour la première fois depuis novembre (66).

Les joueurs de Liverpool, se faisant étouffants, ont ensuite assiégé en vain un Manchester United bien trop solide. Sentant le match lui filer entre les doigts, Mourinho a alors sorti Rashford pour lancer un autre revenant, Fellaini. Et les « Red Devils » ont tenu.

Ou pour le mettre dans la bouche de Klopp : « Nous n'avons pas marqué avant la mi-temps. Et en seconde période, nous avons couru après le match. C'est vraiment difficile à faire contre une équipe comme  Manchester United. »

Rien ne va plus à West Ham

Défaite 3-0 contre Burnley, partisans sur la pelouse, altercation avec les joueurs et manifestations en tribunes : la journée a été bien noire pour les Hammers.

Le deuxième but de Burnley a provoqué des scènes de chaos au London Stadium. Plusieurs centaines d'amateurs se sont dirigés vers le box des dirigeants pour demander leur départ, les accusant de détruire le club.

Les copropriétaires David Gold et David Sullivan, dont la décision de déménager le club d'Upton Park à l'ancien stade olympique est à l'origine de la colère des partisans, ont ensuite quitté le London Stadium par sécurité.

Une ambiance qui n'arrange pas les joueurs sur le terrain, eux qui luttent pour le maintien avec seulement trois points d'avance sur le premier relégable Crystal Palace.