Quatre jours après sa défaite contre l'Atlético Madrid, la Juventus a retrouvé des couleurs chez le relégable Bologne (1-0) dimanche lors de la 25e journée de Serie A, marquée par la mauvaise affaire de l'Inter Milan, freinée par la Fiorentina lors d'un match rocambolesque.

Bousculée, la Vieille Dame a mis le temps avant de dessiner ce succès chez le premier des relégables. Grâce à la quatrième réalisation en championnat (67e) de Dybala, remplaçant au coup d'envoi, elle préserve ses 13 points d'avance sur Naples, vainqueur facile à Parme 4-0.

Mais la semaine sera à oublier tant le niveau de jeu turinois était loin de ses standards. Le contre-coup peut-être des déboires européens pour une équipe incontestée sur le terrain national mais dont l'objectif prioritaire, la Ligue des champions, a pris un sacré coup mercredi à Madrid. Mais Massimiliano Allegri reste persuadé que son équipe peut se qualifier : « Nous devrons être plus rapides et précis dans nos passes face à une défense plus fermée de l'Atletico. Je suis persuadé que nous pouvons nous qualifier. »

Le technicien des multiples champions d'Italie en titre avait mis en place une composition remodelée, avec la présence sur le banc de titulaires habituels : Wojciech Szczesny, Giorgio Chiellini, Miralem Pjanic et Paulo Dybala. Et au final, la Juventus a plutôt été dominée, notamment en première période (0-0), par une équipe de Bologne quelque peu revigorée depuis l'arrivée sur le banc de Sinisa Mihajlovic fin janvier.

Chanceux...

Le meneur a été chanceux de marquer sur une de ses rares incursions en surface adverse. Après un relai côté gauche avec Blaise Matuidi, Dybala, tout juste entré en jeu, a profité d'une très mauvaise relance de la défense bolonaise pour faire sauter le verrou.

Mais c'est un autre Turinois qui a été mis en lumière, d'une manière plus surprenante: le gardien Mattia Perin. Titulaire dans les buts bianconeri, l'ancien du Genoa a su faire face aux assauts du 18e pour préserver la 22e victoire en 25 matchs.

À Parme, les Napolitains ont eux continué leur semaine parfaite, après leur qualification pour les 8e de finale de Ligue Europa contre Zürich jeudi (2-0). Carlo Ancelotti et ses hommes ont cette fois balayé les Parmesans, 12e, grâce aux Polonais Piotr Zielinski après un beau une-deux (19e) et Arkadiusz Milik sur un coup-franc malin sous le mur (36e) et un tir enroulé (73e). Une action collective d'école avec Adam Ounas à la finition a donné encore plus d'ampleur au score (82e). Ce qui a poussé Milik à croire encore au scudetto.

« La Juve est loin devant, mais la semaine prochaine, nous voulon bien jouer contre eux à San Paolo. Nous devons continuer à faire notre travail et à croire qu'ils pourront connaître un passage difficile », a réagi l'attaquant, déjà auteur de 14 buts en Serie A cette saison.

C'est derrière les deux intouchables meneurs qu'il y a eu de l'animation dimanche, avec le match nul 3-3 concédé par l'Inter Milan sur la pelouse de la Fiorentina au bout d'un match fini à la... 103e minute après de multiples interventions de la VAR.

Au bout du compte, l'assistance-vidéo a entraîné l'annulation d'un but florentin, a offert un penalty à l'Inter pour une main d'un joueur de la Viola et, surtout, a fait s'éterniser la fin de match, l'arbitre prenant plusieurs minutes pour valider sa décision de siffler un penalty à la Fiorentina dans le temps additionnel.

Le Français Veretout a gardé son sang-froid et l'a transformé. Alors qu'ils menaient 3-1, les Milanais abandonnent donc deux points à Florence et voient revenir sur eux l'AC Milan (4e) et l'AS Rome (5e), tous deux victorieux ce week-end.

L'Inter conserve deux longueurs d'avance sur le Milan et trois sur la Roma mais la course à la Ligue des Champions devient vraiment haletante, alors que se tiendra la semaine prochaine le Derby de Rome et dans trois semaines celui de Milan.