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ROME – L'Inter Milan a défendu dimanche soir sa place de meneur en dominant la Lazio Rome (2-1), gardant la tête froide malgré la pression mise par ses poursuivants, vainqueurs avec la manière à l'image de l'AC Milan à Venise (3-0) et d'une Juventus renversante chez la Roma (4-3).

La Juve, malgré son inhabituelle cinquième place, a prouvé qu'elle restait la Juve, en inversant le cours d'un match fou et bien mal embarqué au Stadio olimpico, lors de cette 21e journée.

Menée 3-1 à l'entame des vingt dernières minutes et sans Federico Chiesa, sorti blessé (genou), elle a frappé un grand coup en marquant trois buts en sept minutes (Locatelli, Kulusevski et De Sciglio) avant de défendre à dix contre onze.

Les Giallorossi ont bien tenté de réagir après ce « trou noir », mais Lorenzo Pellegrini, auteur d'un coup franc d'anthologie avant cela, a raté à la 83e minute le penalty du 4-4 obtenu après une main de Matthijs de Ligt (exclu).

« 70 minutes de contrôle absolu et ensuite un black out psychologique », a regretté José Mourinho, qui a pointé les « fragilités mentales » de son équipe face aux ténors.

La Juve reste ainsi dans le rythme du top-4, qui est désormais son objectif, faute d'espérer se mêler à la lutte pour le scudetto.

Doublé pour Hernandez

L'Inter a confirmé son statut de favori no 1 pour sa propre succession en prenant sa revanche sur la Lazio, la seule équipe à l'avoir battue cette saison (1-3 à l'aller à Rome).

Et ce grâce à ses défenseurs : Alessandro Bastoni pour l'ouverture de la marque d'une frappe au ras du poteau (30e), puis Milan Skriniar pour le 2-1 de la tête, sur un service du même Bastoni (67e).

La Lazio (8e) a rarement réussi à bousculer la solide machine milanaise bâtie par son ex-entraîneur Simone Inzaghi, même si elle peut toujours compter sur Ciro Immobile, qui a entretenu l'espoir en égalisant (35e).

Avec cette huitième victoire de rang, l'Inter défend son fauteuil face à l'appétit de Milan, passé quelques heures en tête après sa victoire à Venise.

Emmené par un Théo Hernandez capitaine et deux fois buteur, Milan a ainsi rappelé ses ambitions grâce à un match parfaitement mené pour la 400e en Serie A de son entraîneur Stefano Pioli.

Hernandez a été à l'origine de l'ouverture du score rapide en lançant parfaitement Rafael Leao à gauche pour une action conclue de près par Zlatan Ibrahimovic (2e).

Le latéral français a ensuite assommé Venise, où son compatriote Michaël Cuisance a fait ses débuts, d'un tir puissant en angle fermé (48e) puis sur penalty (59e).

Thiago Motta respire

« Capitaine? C'est un honneur. On travaille tous les jours pour essayer d'aller le plus haut possible », a commenté « Théo ».

Naples (3e), contre la Sampdoria (1-0), a renoué avec la victoire à domicile après trois défaites, grâce à une volée acrobatique d'Andrea Petagna (43e).

Luciano Spalletti, guéri de la COVID-19, peut souffler après cette victoire tout en maîtrise malgré un effectif décimé par les absences entre Covid, blessures et Coupe d'Afrique des nations. Même si les ennuis ne sont pas terminés : Lorenzo Insigne est sorti blessé (cuisse) au lendemain de l'officialisation de son départ cet été pour Toronto.

L'Atalanta (4e), au repos forcé jeudi en raison du forfait du Torino, n'a elle fait qu'une bouchée de l'Udinese (6-2), le club le plus touché par la COVID-19 en Serie A (douze joueurs positifs vendredi).

À l'abri à la pause avec déjà un 3-0 en poche, la « Dea » a notamment profité des deux jolis buts de son attaquant colombien Luis Muriel, alliant vitesse et technique.

Dans les autres matchs, à noter la victoire importante de la Spezia contre le Genoa (1-0), un bon bol d'or pour son entraîneur Thiago Motta, dont l'équipe (16e) compte six points d'avance sur le premier relégable.