Nice conforte sa place de leader, Paris à sept longueurs
France dimanche, 18 déc. 2016. 13:36 mercredi, 11 déc. 2024. 21:11Nice est allé au bout de son excellente demi-saison en se coiffant des lauriers honorifiques de champion des matches aller grâce à une victoire contre Dijon (2-1) combinée au revers de Monaco contre Lyon (1-3), dimanche pour la 18e journée du Championnat de France.
C'est un petit événement dans le championnat, assorti à la crise du PSG, traditionnel champion d'automne ces dernières saisons et battu samedi à Guingamp (2-1).
Monaco croqué par Lyon
Nice peut remercier Lyon, qui a empêché Monaco de recoller à un point du leader. Au contraire, c'est un écart de quatre longueurs qui s'est creusé entre Nice et son dauphin avant même la dernière journée des matches aller mercredi.
Monaco est tombé sur une très bonne équipe lyonnaise, qui s'est procuré les meilleures occasions et a fait perdre leurs nerfs aux Monégasques, à l'image de Mendy, exclu avant la pause. L'OL en profite pour reprendre sa 4e place, avec un match en moins (le fameux Metz-Lyon arrêté pour cause de pétard lancé sur son gardien).
Ghezzal (29e) et Valbuena (65e) ont marqué pour l'OL et se sont fait la passe décisive l'un pour l'autre - au passage, cinquième but en cinq matches consécutifs pour « le Petit ». Lacazette a clos la marque d'un bel enchaînement (87e), se rachetant du penalty que Subasic lui avait arrêté (56e). Le milieu monégasque Bakayoko, qui n'a pu que réduire le score (70e).
Cette troisième défaite en championnat est un coup d'arrêt pour Monaco et sa meilleure attaque d'Europe (77 buts en 29 matchs).
Nice porté par « Balo »
Car Nice avait fait le travail dans l'après-midi grâce à un doublé de Balotelli, sur un penalty (32e) puis une déviation (50e), alors que Julio Tavares avait égalisé (37e s.p.).
Titularisé pour la première fois en L1 depuis cinq semaines, l'enfant terrible du foot italien en est désormais à 8 buts en 8 matchs joués dans le championnat de France.
Les Niçois, qui avaient tenu la dragée haute au PSG en signant un nul heureux 2-2 au Parc des Princes le dimanche précédent, ont bien surmonté leur élimination en Coupe de la Ligue mercredi à Bordeaux (3-2), où ils retourneront mercredi prochain pour leur dernier match de l'année civile.
« Sept longueurs d'avance sur Paris ? Nous avons quarante-trois points. C'est bien. Nous sommes sauvés comme dirait Guy Roux », a badiné l'entraîneur, Lucien Favre.
Paris gagné par la crise
Paris est à 7 longueurs de Nice après sa défaite à Guingamp, déjà la quatrième de la saison (contre 2 en 2015-2016), une première depuis l'arrivée des Qataris en 2011.
« Pour nous, c'est la crise », a lâché Verratti, tandis que ses coéquipiers, comme Matuidi et Thiago Silva, la niaient. Mais au-delà des mots, la crise de confiance et de résultat est bien là, après des résultats médiocres en ce décembre noir (humiliation 3-0 à Montpellier, nuls 2-2 contre Ludogorets Razgrad en C1 et Nice en L1).
De quoi fragiliser Unai Emery: les médias bruissent déjà de noms d'entraîneurs pressentis pour le remplacer à la trêve, des Italiens Roberto Mancini et Fabio Capello, selon le journal Le Parisien, au Néerlandais Louis van Gaal, selon TF1.
Le directeur du football Patrick Kluivert, qui a déjà annoncé que le PSG s'activerait au mercato, a demandé l'union sacrée. Mais le marché des transferts concernera-t-il également Emery ?
Marseille aspiré par le haut
Pendant ce temps-là, à Marseille: l'OM, en battant Lille (2-0), a signé un troisième succès de suite et ainsi poursuivi sa remontée jusqu'à la 6e place, son meilleur classement cette saison.
Les hommes de Rudi Garcia ont fait la différence en cinq minutes, avec le 9e but de Gomis cette saison en L1 (56e), puis d'une superbe frappe enroulée du gauche en lucarne signée Thauvin (61e).