Chelsea entretient le suspense
Soccer samedi, 26 avr. 2008. 12:02 dimanche, 15 déc. 2024. 15:27
LONDRES - Le match splendide conclu samedi par la victoire logique de Chelsea (2-1) sur le leader, Manchester United, assure que le suspense durera jusqu'au terme du championnat d'Angleterre dans deux journées.
Pour les adeptes des mathématiques, les Red Devils gardent l'avantage : avec une différence de buts favorable, ils sont assurés de remporter leur 17e titre, le 10e de leur entraîneur Alex Ferguson, s'ils battent West Ham à Old Trafford puis Wigan, pendant que Chelsea affrontera Newcastle et Bolton.
Les tenants de l'histoire seront plus mesurés, rappelant qu'en 1995, West Ham avait privé Manchester du titre sur un nul (1-1) lors de l'avant-dernière journée...
Mais ce sont les spectateurs de la splendide rencontre disputée samedi sous le soleil londonien, qui pourraient être le plus tentés de miser quelques deniers sur Chelsea : Manchester United, qui a déjà dû arracher des nuls chanceux sur le terrain de Middlesbrough (2-2) et Blackburn (1-1), apparaît à bout de souffle, quand les Blues, invaincus en championnat depuis le mois de décembre et un revers à Arsenal, n'ont jamais semblé aussi forts.
Ballack et Sheva décisifs
Les hommes du nord ont longtemps pu croire qu'ils allaient repartir de la capitale avec un nul heureux, sans doute synonyme de titre, quand Wayne Rooney a profité d'une terrible passe en retrait de Ricardo Carvalho (56) pour répondre à l'ouverture du score de la tête de Michael Ballack (45+1).
Mais cela aurait été injuste tant la domination londonienne avait été écrasante, tant sa puissance physique avait prévalu. Et le penalty sifflé en fin de match pour une faute de main de Michael Carrick, transformé par l'Allemand, était aussi justifié que moral (86).
Pour que la fable soit complète, l'attaquant maudit de Chelsea, Andreï Shevchenko, imitant Joe Cole devant Ronaldo (90), réussissait sur sa ligne ce que son entraîneur Avram Grant devait décrire comme le "sauvetage de l'année" (90+2) dans une fin de match folle, fêtée comme un titre par Stamford Bridge.
C'est la première fois cette saison que les Londoniens apparaissent en mesure de récupérer leur bien abandonné l'an passé. Et cela tient du miracle.
Triomphe de la beauté ou de l'efficacité?
Cette saison, ils ont compté jusqu'à huit points de retard. Depuis le départ en septembre de leur entraîneur emblématique Jose Mourinho, ils sont allés de crise en crise. Son successeur, Avram Grant, a été traîné dans la boue par la presse, victime du mépris public de certains de ses joueurs.
Cette saison houleuse, cette équipe décrite par Joe Cole comme une "bande de tueurs silencieux", pourrait la clore sur un improbable doublé championnat - C1.
Dans cette compétition, si le match n'aura pas rassuré l'adversaire de Chelsea, Liverpool (aller 1-1), elle a sans doute rasséréné l'entraîneur de Barcelone, Frank Rijkaard tant Manchester apparaît usé.
La victoire de samedi est justifiée. Mais Chelsea mérite-t-il le titre? Durant toute la saison, Manchester a montré le football le plus spectaculaire et le plus efficace d'Angleterre, elle dispose des meilleures défense et attaque, pendant que Chelsea a souvent gagné dans la grisaille.
Les deux dernières journées décideront de la victoire du froid réalisme londonien ou de celle de l'enthousiasme de Manchester, du triomphe de l'efficacité ou de celui de la beauté.
Pour les adeptes des mathématiques, les Red Devils gardent l'avantage : avec une différence de buts favorable, ils sont assurés de remporter leur 17e titre, le 10e de leur entraîneur Alex Ferguson, s'ils battent West Ham à Old Trafford puis Wigan, pendant que Chelsea affrontera Newcastle et Bolton.
Les tenants de l'histoire seront plus mesurés, rappelant qu'en 1995, West Ham avait privé Manchester du titre sur un nul (1-1) lors de l'avant-dernière journée...
Mais ce sont les spectateurs de la splendide rencontre disputée samedi sous le soleil londonien, qui pourraient être le plus tentés de miser quelques deniers sur Chelsea : Manchester United, qui a déjà dû arracher des nuls chanceux sur le terrain de Middlesbrough (2-2) et Blackburn (1-1), apparaît à bout de souffle, quand les Blues, invaincus en championnat depuis le mois de décembre et un revers à Arsenal, n'ont jamais semblé aussi forts.
Ballack et Sheva décisifs
Les hommes du nord ont longtemps pu croire qu'ils allaient repartir de la capitale avec un nul heureux, sans doute synonyme de titre, quand Wayne Rooney a profité d'une terrible passe en retrait de Ricardo Carvalho (56) pour répondre à l'ouverture du score de la tête de Michael Ballack (45+1).
Mais cela aurait été injuste tant la domination londonienne avait été écrasante, tant sa puissance physique avait prévalu. Et le penalty sifflé en fin de match pour une faute de main de Michael Carrick, transformé par l'Allemand, était aussi justifié que moral (86).
Pour que la fable soit complète, l'attaquant maudit de Chelsea, Andreï Shevchenko, imitant Joe Cole devant Ronaldo (90), réussissait sur sa ligne ce que son entraîneur Avram Grant devait décrire comme le "sauvetage de l'année" (90+2) dans une fin de match folle, fêtée comme un titre par Stamford Bridge.
C'est la première fois cette saison que les Londoniens apparaissent en mesure de récupérer leur bien abandonné l'an passé. Et cela tient du miracle.
Triomphe de la beauté ou de l'efficacité?
Cette saison, ils ont compté jusqu'à huit points de retard. Depuis le départ en septembre de leur entraîneur emblématique Jose Mourinho, ils sont allés de crise en crise. Son successeur, Avram Grant, a été traîné dans la boue par la presse, victime du mépris public de certains de ses joueurs.
Cette saison houleuse, cette équipe décrite par Joe Cole comme une "bande de tueurs silencieux", pourrait la clore sur un improbable doublé championnat - C1.
Dans cette compétition, si le match n'aura pas rassuré l'adversaire de Chelsea, Liverpool (aller 1-1), elle a sans doute rasséréné l'entraîneur de Barcelone, Frank Rijkaard tant Manchester apparaît usé.
La victoire de samedi est justifiée. Mais Chelsea mérite-t-il le titre? Durant toute la saison, Manchester a montré le football le plus spectaculaire et le plus efficace d'Angleterre, elle dispose des meilleures défense et attaque, pendant que Chelsea a souvent gagné dans la grisaille.
Les deux dernières journées décideront de la victoire du froid réalisme londonien ou de celle de l'enthousiasme de Manchester, du triomphe de l'efficacité ou de celui de la beauté.