ZURICH - La FIFA a interdit jeudi à Chelsea tout recrutement pour toute l'année 2010 pour avoir engagé en juillet 2007 un joueur français, Gaël Kakuta, alors sous contrat avec le RC Lens.

La décision de la Fédération internationale de football (FIFA) interdit au club de Premier League d'engager tout joueur du championnat anglais ou de l'étranger lors des deux prochains marchés des transferts, en janvier et à la prochaine intersaison.

Les Blues ne pourront donc pas recruter avant janvier 2011.

Dans un bref communiqué, Chelsea a annoncé qu'il "préparerait l'appel le plus fort possible", jugeant que les sanctions sont "sans précédent à ce niveau et totalement disproportionnées par rapport à l'infraction présumée et aux pénalités financières imposées".

La FIFA avait été saisie par les dirigeants du RC Lens, selon lesquels Chelsea a encouragé Kakuta, jeune attaquant de 18 ans, à rompre son contrat avec le club nordiste pour rejoindre l'équipe londonienne. Lens avait jugé que Chelsea n'avait pas respecté les règles de transferts.

"La Chambre de résolution des litiges (CRL) a estimé que le joueur avait bien rompu un contrat signé avec le club français, a indiqué la FIFA dans un communiqué. De la même manière, la CRL a jugé qu'il était établi que le club anglais avait encouragé le joueur à rompre le contrat."

En conséquence, "Chelsea est interdit de recruter de nouveaux joueurs, au niveau national ou international, lors de la totalité des deux prochaines périodes de transferts", a ajouté la FIFA.

La Fédération internationale a également infligé quatre mois de suspension à Kakuta, et ordonné au joueur et à Chelsea de payer une indemnité de 780 000 euros (1,2 million $ CAN) à Lens. Chelsea doit également payer 130 000 euros (205 000 $) à Lens pour la formation du joueur.

Chelsea peut faire appel de cette décision.

Dans un communiqué mis en ligne sur son site Internet, le RC Lens a estimé que Chelsea avait été condamné "très lourdement", tout en soulignant que l'indemnité financière infligée à Kakuta et à son club était "inférieure au montant demandé par le préjudice".