PARIS - Rennes, ballotté mais victorieux à Montpellier (1-0), reprend la tête du Championnat de France, la bévue classique du Paris SG (1-0) à Auxerre lui assurant une soirée parfaite, samedi lors de la 26e journée marquée par l'absence des buts et des arbitres revendicatifs et suspendus.

Grâce à ce 5e succès d'affilée en L1 qui leur permet de comptabiliser 49 points, les Bretons, portés par une réussite qui accompagne souvent les futurs champions, peuvent se frotter les mains avant les rencontres de leurs opposants directs.

Premier à s'exécuter avant la réception d'Arles par Lyon dimanche et surtout le choc Marseille-Lille en clôture, le Paris SG, 4e, s'est pris les pieds dans le tapis malgré une domination quasi permanente.

Déjà dominateur et battu à l'aller, le PSG, plombé par l'éclair tardif de Chafni (86), a trouvé sa bête noire. En l'absence conjuguée d'Erding et Hoarau, Luyindula, pas plus en réussite, fait donc retomber Paris dans ses approximations offensives. Un scénario tellement récurrent qu'il marque ses limites dans le top 5.

En même temps qu'il relance, comme trop souvent, un adversaire aux abois qui courait après un succès en L1 depuis le 14 novembre...

Deux choses semblent désormais encore un peu plus certaines : Rennes, grâce au 2e but d'affilée de sa recrue Boukari, a les moyens de chambouler en mai l'équilibre de la tête de l'élite, et Montpellier, battu à domicile, n'a plus trop d'espoir de l'intégrer puisqu'il n'a pu boucher le trou de quatre points avec l'OL.

Entre la tête et le ventre mou, il semble donc que la L1 n'ait pas de cou!

Sans un poteau de l'ex-Rennais Utaka et avec un penalty accordé à Belhanda, Rennes aurait toutefois pu être décapité...

Quatre buts en sept matches

Mais il faut croire que ce n'était pas la soirée des buts, quatre seulement ayant été inscrits au total en sept rencontres!

Et les rescapés de ce triste record se nomment Maïga et El Arabi. Si la 11e réalisation du Malien permet à Sochaux de ramener un succès qui lui offre un bon de quatre places au classement (8e), Toulouse (12e), le battu, n'entrevoit pas d'issue après ce 4e revers de rang.

En revanche, le but du Caennais (14e) contre Saint-Étienne (10e), son 13e, n'a pas d'impact au classement de son équipe, mais il lui permet de creuser le trou avec les relégables. La plus grosse glissade (-3) du soir est donc pour les Verts, battus eux aussi pour la 4e fois d'affilée!

Lorient-Nancy, Nice-Lens et Valenciennes-Monaco ayant tous débouchés sur des nuls insipides (0-0), la physionomie du championnat n'évolue finalement guère.

Comme si cette grève des buts venait au secours des arbitres de l'élite et appuyer leur mouvement d'humeur.

Malheureusement pour eux, les sept directeurs de jeu suspendus par la FFF pour avoir voulu retarder le coup d'envoi de leurs matches se retrouvent dans une position inconfortable.

En leur absence, les jeunes et inexpérimentés arbitres de niveau inférieur retenus n'ont pas fait parler d'eux et aucune faute majeure d'arbitrage ne leur est imputable. De quoi faire enrager les habituels titulaires habitués à défrayer la chronique...