TURIN - La Lazio Rome s'est qualifiée pour sa première finale depuis 2004 de la Coupe d'Italie après sa victoire sur la Juventus lors de la demi-finale retour mercredi à Turin 2-1, le même score qu'à l'aller à Rome.

La rencontre a cependant été une nouvelle fois ternie par des provocations racistes.

La Lazio connaîtra son adversaire pour la finale du 13 mai à Rome jeudi à l'issue de l'autre demi-finale retour entre l'Inter Milan et la Sampdoria, qui s'est imposée 3-0 à l'aller.

Bien que battu 2-1 à l'aller à Rome le 3 mars, l'entraîneur de la Juventus Claudio Ranieri a aligné une équipe inédite au Stadio Olimpico, laissant des piliers comme Del Piero, Nedved ou Camoranesi sur le banc et le brassard de capitaine à son attaquant Trezeguet.

Une superbe frappe enroulée de Zarate qui trompait Buffon (37) remettait ce choix en question. Quand la Lazio doublait la mise avec Kolarov après la pause (52), Ranieri lançait son trio de remplaçants de luxe dans la bataille, et Del Piero réduisait l'écart (64).

Mais le score n'a plus évolué, et la Juventus, qui a perdu ce week-end sa place de 2e au classement du championnat italien au profit de l'AC Milan et a terminé à 10 après l'exclusion de Camoranesi, est sortie sous les sifflets de ses supporteurs.

Mercredi soir, certains de ces supporteurs ont continué de s'en prendre au jeune attaquant de l'Inter Mario Balotelli, dont l'équipe n'était pas sur le terrain, quatre jours après les incidents survenus en championnat et sanctionnés par un match à huis clos pour la Juve.

Le club a fait appel de cette décision mais Ranieri avait promis qu'il ordonnerait à ses joueurs de quitter le terrain s'il entendait des chants racistes. Certains supporteurs ont d'ailleurs déroulé une banderole en hommage à leurs stars noires: "(Edgar) Davids, (Clarence) Seedorf, (Momo) Sissoko: vrais champions, vraies idoles".

Mais avant la rencontre, deux groupes ont insulté le jeune espoir italien d'origine ghanéenne, en chantant "Balotelli est un fils de p...". Les chants ont repris en milieu de première mi-temps, obligeant le speaker à leur demander de se taire, une intervention saluée par les huées du stade.