LISBONNE - Le président du FC Porto Jorge Pinto da Costa a nié mardi devant le tribunal de Gaia (nord) avoir versé de l'argent la veille d'un match à un arbitre, affirmant l'avoir reçu à son domicile "pour régler un problème familial".

Mis en examen pour corruption active, Pinto da Costa est accusé par son ex-maîtresse d'avoir remis à l'arbitre de la rencontre Beira Mar/FC Porto en avril 2004 une enveloppe de 2.500 euros.

"C'est totalement faux", a déclaré le patron du club champion du Portugal, qui a affirmé que sa rencontre avec Augusto Duarte, absent à l'audience pour raison médicale, ne concernait "'ni un problème d'argent, ni un problème de soccer".

Il s'est dit prêt à révéler la teneur de son entretien avec l'arbitre, également mis en examen, si ce dernier, absent de l'audience pour raison médicale, l'y autorisait.

L'affaire de l'"enveloppe" n'est que l'un des volets du scandale de corruption du "Sifflet doré" qui avait éclaboussé en avril 2004 de nombreux dirigeants et arbitres, dont plusieurs ont été depuis condamnés par la justice.

Le 12 février, la justice portugaise avait confirmé en appel un non-lieu à l'égard de Pinto da Costa, dans le dossier dit "Fruit et Chocolat", du surnom de deux prostituées dont il était accusé d'avoir payé les services au bénéfice de l'arbitre d'une autre rencontre, également en 2004, année faste pour le club qui avait remporté le championnat du Portugal et la Ligue des champions.

Sans attendre la fin de la procédure judiciaire, M. Pinto da Costa a été suspendu en mai dernier pour deux ans par la Ligue de football.