ROME (AFP) - L'annulation des matches de soccer après la mort d'un policier de 38 ans vendredi à Catane suite à des affrontements entre forces de l'ordre et supporteurs de l'équipe locale, n'est pas une première en Italie puisque semblable décision avait été prise en 1995 après le décès d'un tifosi.

Le 29 janvier 1995, lors du match de Serie A Genoa-AC Milan au stade Marassi, un jeune supporteur de l'équipe locale, âgé de 25 ans, est tué par un tifoso de l'AC Milan de 18 ans à coups de couteau peu avant le début de la rencontre.

L'annonce de sa mort, suivie de l'arrêt définitif du match à la mi-temps, provoque alors une très forte explosion de violence que la police ne maîtrise que tard dans la soirée avec renfort de véhicules blindés (bilan: 27 blessés chez les supporteurs).

A la suite de cette tragédie qui provoque un fort émoi, entraînant notamment de nombreuses réactions politiques ainsi que celle du Vatican, le Comité olympique italien (Coni) décide d'annuler le dimanche suivant toutes les manifestations sportives à caractère national sur le sol italien.

Cette interruption est la première du genre dans l'histoire du sport italien depuis 1945.

Dès vendredi soir, peu après l'annonce du décès du policier de 38 ans, le commissaire extraordinaire de la Fédération italienne (FIGC), Luca Pancalli, a immédiatement annoncé la suspension de tous les matches de championnat du week-end, et ce de la 1re division jusqu'aux championnats amateurs et de jeunes.

Le match amical que la sélection italienne championne du monde devait livrer contre la Roumanie à Sienne (centre), mercredi, a également été annulé, tout comme la rencontre des espoirs contre la Belgique mardi.