Enquête criminelle sur le match du AC Milan
Soccer vendredi, 4 janv. 2013. 12:45 jeudi, 12 déc. 2024. 01:33
MILAN - Un procureur public s'apprête à lancer une enquête criminelle après qu'un match amical entre l'AC Milan et le Pro Patria, un club de division inférieure, eut été abandonné en raison des chants racistes des spectateurs.
Le procureur, basé dans la ville nordique de Busto Arsizio, pourrait déposer des accusations d'incitation à la haine à l'endroit de partisans du Pro Patria qui ont insulté les joueurs noirs du Milan, selon les reportages des médias locaux.
Un partisan de 20 ans a reçu une citation à comparaître de la police après avoir reconnu qu'il a participé aux chants racistes, et cinq autres ont été identifiés. La police continue d'examiner les images vidéo dans le but d'identifier les autres individus soupçonnés d'être impliqués.
Après avoir entendu les chants répétés dirigés vers lui durant le match de jeudi, le milieu ghanéen Kevin-Prince Boateng a botté le ballon sous le coup de la colère en direction d'une section de la foule, a enlevé son maillot et quitté le terrain avec ses coéquipiers.
Urby Emanuelson, Sulley Muntari et M'Baye Niang, d'autres joueurs du Milan, ont également été la cible des chants.
La Fédération italienne de football a annoncé jeudi qu'elle mènerait sa propre enquête, tandis que le président de l'AC Milan et premier ministre italien Silvio Berlusconi a déclaré que son club n'hésiterait pas à quitter le terrain à nouveau si une autre situation semblable devait se présenter.
«Je peux vous assurer que dans tout match, même international, où des épisodes du genre surviennent, Milan quittera le terrain, a déclaré Berlusconi. Ces épisodes incivils, ces sifflets et ces chants de dénigrement surviennent plus fréquemment encore et ils sont offensants pour le football et le sport dans son ensemble.»
L'ancien international français Lilian Thuram, qui a joué en Italie avec Parme et la Juventus de Turin, a commenté l'affaire en déclarant que c'est «la première fois qu'un grand club prend la responsabilité de poser un geste aussi décisif» en quittant le terrain en plein match.
«L'indifférence prévaut dans la majorité des cas, a déclaré Thuram au journal Gazzetta dello Sport. Les coéquipiers ont tendance à baisser les yeux et à regarder ailleurs, sous-estimant la souffrance des joueurs de couleur qui sont ciblés.
«C'est pourquoi j'applaudis la sensibilité d'un grand joueur comme (le capitaine du AC Milan) Massimo Ambrosini, a ajouté Thuram. Il a pris ses responsabilités, ce qui aide énormément la lutte contre le racisme.»
Le syndicat international des joueurs, FIFPro, a également exprimé son soutien à l'endroit des joueurs du club milanais.
«FIFPro n'encourage pas les autres joueurs à directement quitter le terrain lorsqu'ils font l'objet d'insultes racistes, a déclaré Tony Higgins, un porte-parole de l'association. Mais le monde du football doit réaliser que ce comportement doit s'arrêter. Le racisme n'a pas sa place en société, ni dans le football. Les joueurs de Milan ont lancé un message clair: si le racisme ne s'arrête pas, alors c'est le football qui s'arrêtera.»
Le procureur, basé dans la ville nordique de Busto Arsizio, pourrait déposer des accusations d'incitation à la haine à l'endroit de partisans du Pro Patria qui ont insulté les joueurs noirs du Milan, selon les reportages des médias locaux.
Un partisan de 20 ans a reçu une citation à comparaître de la police après avoir reconnu qu'il a participé aux chants racistes, et cinq autres ont été identifiés. La police continue d'examiner les images vidéo dans le but d'identifier les autres individus soupçonnés d'être impliqués.
Après avoir entendu les chants répétés dirigés vers lui durant le match de jeudi, le milieu ghanéen Kevin-Prince Boateng a botté le ballon sous le coup de la colère en direction d'une section de la foule, a enlevé son maillot et quitté le terrain avec ses coéquipiers.
Urby Emanuelson, Sulley Muntari et M'Baye Niang, d'autres joueurs du Milan, ont également été la cible des chants.
La Fédération italienne de football a annoncé jeudi qu'elle mènerait sa propre enquête, tandis que le président de l'AC Milan et premier ministre italien Silvio Berlusconi a déclaré que son club n'hésiterait pas à quitter le terrain à nouveau si une autre situation semblable devait se présenter.
«Je peux vous assurer que dans tout match, même international, où des épisodes du genre surviennent, Milan quittera le terrain, a déclaré Berlusconi. Ces épisodes incivils, ces sifflets et ces chants de dénigrement surviennent plus fréquemment encore et ils sont offensants pour le football et le sport dans son ensemble.»
L'ancien international français Lilian Thuram, qui a joué en Italie avec Parme et la Juventus de Turin, a commenté l'affaire en déclarant que c'est «la première fois qu'un grand club prend la responsabilité de poser un geste aussi décisif» en quittant le terrain en plein match.
«L'indifférence prévaut dans la majorité des cas, a déclaré Thuram au journal Gazzetta dello Sport. Les coéquipiers ont tendance à baisser les yeux et à regarder ailleurs, sous-estimant la souffrance des joueurs de couleur qui sont ciblés.
«C'est pourquoi j'applaudis la sensibilité d'un grand joueur comme (le capitaine du AC Milan) Massimo Ambrosini, a ajouté Thuram. Il a pris ses responsabilités, ce qui aide énormément la lutte contre le racisme.»
Le syndicat international des joueurs, FIFPro, a également exprimé son soutien à l'endroit des joueurs du club milanais.
«FIFPro n'encourage pas les autres joueurs à directement quitter le terrain lorsqu'ils font l'objet d'insultes racistes, a déclaré Tony Higgins, un porte-parole de l'association. Mais le monde du football doit réaliser que ce comportement doit s'arrêter. Le racisme n'a pas sa place en société, ni dans le football. Les joueurs de Milan ont lancé un message clair: si le racisme ne s'arrête pas, alors c'est le football qui s'arrêtera.»