MADRID, Espagne - La thérapie par la Liga : l'Atletico Madrid, privé d'Antoine Griezmann, s'est imposé 1-0 sur le terrain du Betis Séville dimanche en Championnat d'Espagne, revenant provisoirement à trois longueurs du meneur Barcelone et oubliant un peu son élimination précoce en Ligue des champions.

Sans « Grizi », blessé à une cuisse, l'Atletico a souffert lors de ce déplacement au stade Benito-Villamarin de Séville, comptant pour la 15e journée. Mais les « Colchoneros » ont marqué contre le cours du jeu grâce à Saul (30e), buteur d'une glissade sur un centre rasant, et ils ont ensuite fait le dos rond face à la domination adverse.

Ce succès permet à l'« Atleti », toujours invaincu dans cette Liga, de remonter sur le podium (3e, 33 pts), dont l'avait temporairement délogé samedi le Real Madrid (4e, 31 pts). L'équipe de Diego Simeone talonne Valence (2e, 34 pts) et le Barça (1er, 36 pts), en déplacement dimanche soir à Villarreal.

« Notre jeu est bon et nos résultats sont encore meilleurs », s'est réjoui le technicien argentin, tout en refusant comme à son habitude d'évoquer les chances de titre de son équipe. 

« Nous ne dévions pas de notre ligne, à savoir prendre match après match. Pour atteindre les objectifs, il faut avancer au jour le jour. »

Au passage, les « Colchoneros » ont évité de sombrer dans la sinistrose après leur élimination de C1 dès la phase de poules, une première en cinq saisons pour le club finaliste de l'épreuve-reine européenne en 2014 et 2016.

Simeone avait assuré que son équipe allait « changer de logiciel » rapidement et se reconcentrer sur les objectifs qui lui restent. En Liga, l'Atletico reste en tout cas solidement accroché au wagon de tête, même s'il a souffert dimanche sur la pelouse du Betis.

En l'absence de Griezmann, les Madrilènes déployaient un duo d'attaque composé de l'Argentin Angel Correa et du Français Kevin Gameiro mais ces deux-là ont eu très peu de ballons tant le Betis a monopolisé la possession.

Malgré cette mainmise andalouse, l'arrière-garde « rojiblanca » a tenu bon : personne n'a réussi à reprendre le coup franc excentré de Joaquin (23e) et le Betis s'est souvent enferré dans le bloc défensif madrilène.

Quant au gardien slovène Jan Oblak, il a multiplié les interventions précieuses, comme cette claquette sur la frappe brûlante de Cristian Tello (60e). Et l'Atletico est reparti de Séville avec trois points qui font du bien au moral.