PARIS, France - Deux cents, c'est le chiffre du jour de la gazette des transferts : un dirigeant du FC Barcelone a assuré mardi que Neymar resterait « à 200 % » au club catalan alors que plusieurs médias avancent que le PSG est prêt à débourser plus de 200 millions d'euros (292 M$ CAD) pour attirer l'attaquant brésilien.

Est-ce encore un jeu de poker menteur, après les tentatives parisiennes de recruter la jeune star à l'été 2016? Elles avaient abouti à... une prolongation de contrat au Barça, jusqu'en 2021, assortie d'une revalorisation salariale.

« On ne va pas refaire le Neymar show, il a une clause énorme, il faut être réaliste », a indiqué une source de l'entourage du club dans l'édition de mardi du journal L'Équipe.

Même sans sources, tout a en tout cas (re)commencé lundi, avec un article du quotidien sportif catalan Sport expliquant que Neymar se sentait « mal à l'aise au Barça ». De son côté, Gianluca Di Marzio, journaliste de Sky Sport Italia, affirmait sur les réseaux sociaux que le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, était « prêt à payer la clause de cession à Barcelone », qui s'élève à 222 millions d'euros (324 M$ CAD).

Sport rappelait au passage les déclarations très prudentes du joueur lui-même à la télévision brésilienne le 10 juillet : « Qui sait ce qui va se passer demain. Je me suis adapté mais tout peut arriver, qui sait... »

Officialisation « dans deux semaines »? 

Mardi, le sujet se retrouve à la une des trois principaux quotidiens sportifs espagnols, ce qui est extrêmement rare. Marca titre : « Le PSG disposé à payer la clause si Neymar donne son accord: 222 millions » avec un salaire annuel de 30 M EUR (43,8 M$ CAD). Selon As, « Neymar flirte avec le PSG » et son père va venir en France dans la semaine pour discuter avec Al-Khelaïfi. Sport insiste aussi : « Le PSG sur Neymar ».

Dans la foulée, la presse brésilienne embrayait à son tour. Le journaliste Marcelo Bechler écrivait pour le site Esporte Interativo que Neymar avait « accepté la proposition du PSG » et que l'annonce officielle se ferait « dans deux semaines ».

Soit fin juillet ou début août, quelques jours après le match amical Barça-Real Madrid à Miami et le Trophée des Champions Monaco-PSG à Tanger, deux matchs disputés le samedi 29 juillet.

Seul contre-point, le journal catalan Mundo Deportivo a souligné mardi après-midi sur son site que Neymar « ne quitterait pas » le club : « Le père de l'attaquant lui a communiqué qu'il n'y avait pas la moindre intention de partir ».

La direction du Barça peut-elle assurer que le joueur de 25 ans ne serait pas transféré cet été? « À 200 % », s'est contenté de répondre le vice-président du Barça, Jordi Mestre, mardi.

« Les autres arrivent »

Côté PSG, « le club ne commente aucune rumeur de transfert au cours de ce mercato », a-t-il simplement répondu à l'AFP.

Les sceptiques se demandent pourquoi Neymar viendrait dans un club qu'il a humilié en Ligue des champions (il fut un des bourreaux du fameux 6-1). Mais de nombreuses raisons peuvent attirer « Ney » à Paris. D'abord, il s'éloignerait d'un pays qui veut le juger pour un transfert présumé frauduleux.

Ensuite, s'il était payé 30 M EUR (43,8 M$ CAD) par an, doublant ainsi son salaire, il deviendrait le deuxième joueur le mieux rétribué (derrière les 38 M EUR (55,5 M$ CAD) de Carlos Tevez en Chine) et surtout devant les deux monstres sacrés Cristiano Ronaldo (34,4 M$ CAD au Real Madrid) et Lionel Messi (29,2 M$ CAD au Barça).

Autre élément fort : l'arrivée à Paris de Dani Alves, son ex-coéquipier en Catalogne et en sélection, dans un vestiaire déjà très latino (les Brésiliens Marquinhos, Thiago Silva et Lucas, l'Uruguayen Edinson Cavani, les Argentins Angel Di Maria, Javier Pastore et Giovani Lo Celso, le Brésilo-Italien Thiago Motta).

Lors de la présentation de Dani Alves la semaine dernière, « Nasser » avait d'ailleurs glissé : « On a ici notre premier joueur qui est un grand champion mais les autres arrivent, le mercato ne se termine qu'au 31 août ».

Enfin, Neymar a gagné tous les titres collectifs possibles avec le Barça mais, pour guigner le Ballon d'Or (dont il a été 3e en 2015), il doit sortir de l'ombre de Messi.