Le Barça fustige l'inflation et le prix « exorbitant » de Philippe Coutinho
Espagne samedi, 2 sept. 2017. 09:52 jeudi, 12 déc. 2024. 05:36BARCELONE, Espagne - Le FC Barcelone, dont le mercato d'été a été plombé par le départ de Neymar, s'est défendu samedi en critiquant un marché des transferts « inflationniste » et a expliqué avoir renoncé au Brésilien Philippe Coutinho pour lequel Liverpool réclamait un prix « exorbitant » : 200 M EUR (294 M$ CAD).
« Hier, aux dernières heures (du mercato), après des semaines de négociations et de conversations, Liverpool a fixé un prix pour un joueur qui nous intéressait sportivement (Coutinho, NDLR). Un prix de 200 M EUR », a déclaré Albert Soler, directeur des sections sportives professionnelles, lors d'une présentation à la presse du bilan du mercato.
« Logiquement, nous avons décidé de ne pas donner suite. [...] Nous n'allons pas entrer dans le jeu d'un marché inflationniste. Nous ne savons pas si ce marché a perdu le nord, mais en tout cas il a changé », a-t-il expliqué.
Le Barça a été profondément ébranlé par le départ inopiné du Brésilien Neymar au Paris SG début août en échange du versement de sa clause libératoire, 222 M EUR (326 M$ CAD).
Et le club catalan, qui a tenté en vain d'attirer Coutinho puis l'Argentin Angel Di Maria (PSG) vendredi soir juste avant la clôture du marché en Espagne, s'est heurté aux exigences financières de ses interlocuteurs. Selon Soler, Paris réclamait 70 M EUR (103 M$ CAD) pour Di Maria.
« Il y a des lignes qu'en tant que club, on ne peut pas franchir. Quand on est allé sur le marché et que les clubs savaient qu'on a beaucoup d'argent, leurs demandes étaient exorbitantes. Nous avons rencontré dans certains cas des situations invraisemblables », a poursuivi Soler.
Au passage, le dirigeant a vivement critiqué les nouveaux riches du soccer européen, ciblant en filigrane des clubs comme le PSG ou Manchester City. Et il s'est réjoui que l'UEFA ait annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête visant le PSG dans le cadre du fair-play financier.
« Les clubs traditionnels ne sont plus les agents principaux du football, ce sont désormais des États, des fonds d'investissements, des multimillionaires. Tout a changé, les règles du jeu ont changé », a-t-il déploré.
« Pour nous, la FIFA, l'UEFA et tous les organismes internationaux du soccer doivent effectuer une profonde réflexion sur ce sujet. »