MADRID - La dette des clubs de football envers le fisc espagnol a baissé de 8 % entre janvier 2012, où elle atteignait 752,3 millions d'euros (998 M$ CAD) et février 2013, où elle équivalait à 690 millions d'euros (915 M$ CAD), ont annoncé mardi des sources du Trésor public espagnol.

« La dette des clubs espagnols envers le fisc - et ici on ne parle que des sociétés anonymes sportives, qui sont la majorité - était au début de 2012 de 752,3 millions d'euros. Elle est désormais de 690 millions, ce qui représente une baisse d'environ 8 % », a expliqué une source du Trésor public à l'AFP.

Sur ces 690 millions d'euros, 535 millions d'euros (710 M$ CAD) correspondent à des clubs de première division.

Autre chiffre donné par le Trésor: la dette des clubs se trouvant en cessation de paiements (soit 27 dans toutes les divisions en Espagne en octobre) s'élève à environ 400 millions d'euros (530 M$ CAD).

La baisse de 8 % enregistrée entre 2012 et 2013 indique que le plan de contrôle de la dette des clubs établi en avril dernier par le gouvernement espagnol porte ses fruits.

En avril 2012, un protocole de remboursement de cette dette signé par la Ligue de football professionnel espagnole (LFP), le ministère des Sports et le Conseil supérieur du sport (CSD) avait ainsi été mis en place.

Parmi les mesures phares de ce protocole, il est notamment prévu qu'à compter de la saison 2014-2015, chaque club dépose auprès de la LFP 35 % des sommes versées par le média propriétaire des droits audiovisuels, les clubs ne touchant ce pourcentage que s'ils sont en règle vis-à-vis de leurs obligations fiscales.

Selon la source du Trésor public, cette réduction est toutefois due aux efforts conjoints de ce protocole et du Trésor public lui-même.

« Ce sont deux mouvements parallèles. Il y a le protocole qui porte ses fruits et l'Agence qui utilise elle aussi tous les moyens à sa disposition - embargos, fractionnements des remboursements - pour contrôler cette dette. De toute façon, le premier objectif du gouvernement était que cette dette n'augmente pas davantage. »