La Suisse tombe face à Laurent Ciman et la Belgique et ne se rassure pas
Euro 2016 samedi, 28 mai 2016. 14:31 jeudi, 12 déc. 2024. 07:51GENÈVE, Suisse - La Suisse, futur adversaire de la France au premier tour de l'Euro, n'a pas effacé tous ses doutes en s'inclinant (2-1) face à une équipe de Belgique réaliste malgré ses nombreux blessés, samedi à Genève en match de préparation.
Les Helvètes qui avaient pourtant ouvert le score à la demi-heure de jeu par le joueur du Genoa, Blerim Dzemaili, ont vu les Belges revenir aussitôt puis prendre les commandes en fin de rencontre grâce à De Bruyne.
« Je sais que ce n'était pas évident de venir gagner ici », s'est félicité le sélectionneur belge Marc Wilmots.
Il faut dire que la Nati n'a pas été aidée par son attaquant Haris Seferovic, entré en jeu à la 40e minute pour suppléer Eren Derdiyok, blessé et qui a été exclu à dix minutes du terme.
Seferovic qui avait permis à son club de l'Eintracht Francfort de se maintenir en Bundesliga en inscrivant l'unique but au match retour du barrage face à Nuremberg a reçu un carton rouge à la 81e minute pour s'en être pris verbalement à l'arbitre italien Paolo Mazzoleni.
Avant cela, les joueurs de Vladimir Petkovic, qui restaient sur deux défaites face à l'Eire et la Bosnie, avaient montré par épisodes, quelques beaux mouvements, essentiellement grâce à leur métronome Xherdan Shaqiri, encore le meilleur Suisse samedi.
C'est du reste à la suite d'un une-deux entre Lang et le joueur de Stoke City que le ballon, sur un centre, était repoussé par la défense belge vers Dzemaili qui, du point de penalty, n'avait aucun mal à tromper Courtois.
La vedette De Bruyne
Le stade de la Praye, faiblement garni par un peu plus de 22 000 spectateurs, ne se réjouissait pourtant pas longtemps puisque trois minutes plus tard, l'attaquant d'Everton, Romelo Lukaku, très en forme, inscrivait de près son 13e but avec les Diables, à la suite d'un centre de Dries Mertens.
« Attaquant de pointe c'est le métier le plus dur pour moi, a ensuite expliqué Wilmots, saluant la réussite de son no 9. Quand il y a un ballon qui vient, il est là et il la met dedans, c'est ce qu'on demande à un attaquant. »
Plutôt discret, Eden Hazard qui portait le brassard de capitaine, laissait la vedette à Kevin De Bruyne qui n'a rien perdu de la forme qu'il avait affichée notamment en quart de finale de Ligue des champions contre le PSG.
À dix minutes du terme, l'insaisissable attaquant de Manchester City donnait ainsi la victoire aux siens d'un tir dans la lucarne de Sommer, qui ne bougeait même pas un orteil.
Les Diables rouges, en bleu ciel pour l'occasion, même s'ils ont évolué sur un rythme loin d'être endiablé, ont montré qu'il faudrait compter sur eux lors de l'Euro.
Privé de nombreux défenseurs, Wilmots avait pourtant dû se creuser la tête pour composer son 11 de départ, plaçant même le milieu de terrain du Zenit, Axel Witsel, à un inhabituel poste de défenseur latéral droit pendant la première période. Avant l'entrée en seconde période de Laurent Ciman, « le béton de l'équipe de Belgique », selon une banderole des quelque 200 supporteurs belges.
Du côté suisse, Petkovic souhaitait utiliser cette rencontre pour faire le tri parmi les 28 joueurs qu'il a retenus pour la préparation à Lugano avant d'annoncer le groupe de 23 joueurs qu'il emmènera en France.
« Ma liste des 23 joueurs, je l'ai plus ou moins, plus que moins même », a assuré Petkovic après la rencontre. « Je me donne encore une ou deux nuits pour y réfléchir et ensuite je l'annoncerai mais c'est assez clair dans ma tête. »
Petkovic doit annoncer sa liste lundi soir, à deux semaines du coup d'envoi de l'Euro où la Suisse rencontrera le 11 juin l'Albanie, puis la Roumanie avant de conclure son 1er tour face à la France le 19 juin à Lille.