FC Barcelone: succès et échec
Soccer jeudi, 2 juin 2005. 14:29 dimanche, 15 déc. 2024. 15:40
MADRID (AFP) - Les luttes d'influence et de pouvoir ont eu raison de l'actuelle équipe dirigeante du FC Barcelone, qui a implosé après les démissions de quatre de ses membres cette semaine, quinze jours après le premier titre de champion d'Espagne de football du club catalan depuis 1999.
Jordi Mones, responsable des services médicaux, tirait le premier en annonçant mardi sa démission "par cohérence avec le projet originel", qui était motivé par "une part de rêve" et non par "la seule volonté de gagner des titres".
Il a été imité jeudi par Sandro Rosell, vice-président sportif, Josep Maria Bartomeu, responsable de la section basket, et Jordi Moix, chargé du patrimoine, Rosell motivant sa décision par des divergences avec "le projet initial" du président Joan Laporta.
"Le projet de ce groupe de jeunes s'est perdu ces dernières années. Ils ont changé peu à peu jusqu'à assurer une gestion sans indépendance, ni transparence ni démocratie", a-t-il dénoncé.
Mais plus que le dévoiement d'un projet initial, c'est une lutte d'influence et de pouvoir qui semble avoir plombé la direction exécutive du Barça.
Ces quatre démissions sont venues s'ajouter à celles, en octobre 2004, de Valero Rivera, directeur des sections (basket-ball, handball et hockey sur gazon) -- un poste créé sur mesure par Laporta-- et de Svetislav Pesic, entraîneur de l'équipe de basket, dont la rivalité acharnée avait fini par les contraindre tous deux à jeter l'éponge.
Calife à la place du calife
Lors de sa prise de pouvoir en juin 2003, la nouvelle équipe dirigeante entend assainir les finances du club de football et offrir aux supporteurs un titre qu'ils attendent depuis 1999.
Dès la première saison (2003-2004), le FC Barcelone retrouve une situation financière viable et après un début de saison calamiteux, l'équipe termine la Liga à la deuxième place.
L'élan sportif est dû au nouvel entraîneur, le Néerlandais Frank Rijkaard, et à son étoile brésilienne Ronaldinho, recruté au Paris SG (1re div. française) grâce à la médiation de Rosell, ancien haut dirigeant de Nike.
La deuxième saison se clôturera sur un bilan sportif encore meilleur, avec la conquête de la 17e Liga du club. Mais sitôt le Championnat terminé, la crise politique, qui couvait toute la saison, éclate. Les dissensions s'articulent autour de l'axe Laporta-Rosell. Il se murmure que le vice-président souhaite devenir calife à la place du calife.
Retour en force des Néerlandais
Rosell, également responsable de la venue de Deco, aurait de son côté mal supporté une reprise en main du domaine sportif par Laporta, conseillé par son ami Johan Cruyff, un habitué de la maison "blaugrana" mais sans responsabilité officielle au sein du club.
Sans nommer le Néerlandais, Rosell évoquait récemment des "influences extérieures", avant d'ajouter: "Cruyff a un poids spécifique très grand au Barça depuis le jour où je suis arrivé. Il a toujours été soit avec le président soit contre le président (...) maintenant il est avec le président."
Des déclarations peu appréciées de Joan Laporta, qui a lancé un appel à la "responsabilité", ajoutant que les "désaccords (devaient) être discutés en assemblée directive".
La situation de Rosell était devenue un peu plus compliquée après la "sortie" du discret Frank Rijkaard, qui révélait que l'ex-vice-président avait voulu le remplacer en deux occasions lors de la saison 2003-2004.
La démission de Rosell ne manquera pas d'être interprétée comme un retour en force du clan néerlandais, deux ans après la fin de l'ère Van Gaal.
Jordi Mones, responsable des services médicaux, tirait le premier en annonçant mardi sa démission "par cohérence avec le projet originel", qui était motivé par "une part de rêve" et non par "la seule volonté de gagner des titres".
Il a été imité jeudi par Sandro Rosell, vice-président sportif, Josep Maria Bartomeu, responsable de la section basket, et Jordi Moix, chargé du patrimoine, Rosell motivant sa décision par des divergences avec "le projet initial" du président Joan Laporta.
"Le projet de ce groupe de jeunes s'est perdu ces dernières années. Ils ont changé peu à peu jusqu'à assurer une gestion sans indépendance, ni transparence ni démocratie", a-t-il dénoncé.
Mais plus que le dévoiement d'un projet initial, c'est une lutte d'influence et de pouvoir qui semble avoir plombé la direction exécutive du Barça.
Ces quatre démissions sont venues s'ajouter à celles, en octobre 2004, de Valero Rivera, directeur des sections (basket-ball, handball et hockey sur gazon) -- un poste créé sur mesure par Laporta-- et de Svetislav Pesic, entraîneur de l'équipe de basket, dont la rivalité acharnée avait fini par les contraindre tous deux à jeter l'éponge.
Calife à la place du calife
Lors de sa prise de pouvoir en juin 2003, la nouvelle équipe dirigeante entend assainir les finances du club de football et offrir aux supporteurs un titre qu'ils attendent depuis 1999.
Dès la première saison (2003-2004), le FC Barcelone retrouve une situation financière viable et après un début de saison calamiteux, l'équipe termine la Liga à la deuxième place.
L'élan sportif est dû au nouvel entraîneur, le Néerlandais Frank Rijkaard, et à son étoile brésilienne Ronaldinho, recruté au Paris SG (1re div. française) grâce à la médiation de Rosell, ancien haut dirigeant de Nike.
La deuxième saison se clôturera sur un bilan sportif encore meilleur, avec la conquête de la 17e Liga du club. Mais sitôt le Championnat terminé, la crise politique, qui couvait toute la saison, éclate. Les dissensions s'articulent autour de l'axe Laporta-Rosell. Il se murmure que le vice-président souhaite devenir calife à la place du calife.
Retour en force des Néerlandais
Rosell, également responsable de la venue de Deco, aurait de son côté mal supporté une reprise en main du domaine sportif par Laporta, conseillé par son ami Johan Cruyff, un habitué de la maison "blaugrana" mais sans responsabilité officielle au sein du club.
Sans nommer le Néerlandais, Rosell évoquait récemment des "influences extérieures", avant d'ajouter: "Cruyff a un poids spécifique très grand au Barça depuis le jour où je suis arrivé. Il a toujours été soit avec le président soit contre le président (...) maintenant il est avec le président."
Des déclarations peu appréciées de Joan Laporta, qui a lancé un appel à la "responsabilité", ajoutant que les "désaccords (devaient) être discutés en assemblée directive".
La situation de Rosell était devenue un peu plus compliquée après la "sortie" du discret Frank Rijkaard, qui révélait que l'ex-vice-président avait voulu le remplacer en deux occasions lors de la saison 2003-2004.
La démission de Rosell ne manquera pas d'être interprétée comme un retour en force du clan néerlandais, deux ans après la fin de l'ère Van Gaal.