MADRID (AFP) - Le président du Real Madrid (1re div. espagnole de football), Ramon Calderon, a estimé jeudi que le racisme était "un problème de société et qu'il (était) injuste de le transposer au sport".

"Nous avons un problème au sein de la société et il est injuste de le transposer au sport, surtout au football, qui rassemble le plus de supporteurs et provoque passion et affrontement", a déclaré M. Calderon devant la Commission spéciale du Sénat, chargée d'étudier les moyens d'éradiquer le racisme et la xénophobie dans le sport.

Ramon Calderon a également fait part de la "volonté ferme et illimitée" de son club de lutter contre le racisme.

L'avocat espagnol a expliqué à ce sujet que le club madrilène faisait un "travail permanent de contrôle des supporteurs ultra", alors qu'il a souvent été reproché aux dirigeants du Real une attitude laxiste vis-à-vis des Ultra Sur, groupe de supporteurs d'extrême-droite, nostalgique de la dictature de Franco (1939-75).

Selon le quotidien sportif Marca, ceux-ci compteraient quelque 500 sympathisants, dont 50 "skinheads".

Dans un livre paru en 2005 ("Insider"), un policier infiltré dans les rangs des Ultra Sur racontait comment le club, alors sous la présidence de Florentino Perez, mettait à leur disposition un local pour stocker les calicots, drapeaux et autres objets à l'imagerie douteuse.

Le Real Madrid avait été condamné en mai 2005 à 3001 euros d'amende pour sanctionner une banderole raciste déployée dans le stade par les Ultra Sur lors d'un match de Championnat.

Plusieurs joueurs noirs évoluant dans le Championnat d'Espagne ont été la cible d'insultes racistes dans les stades ces dernières saisons.