Matuidi oui, Ronaldo non. Le champion du monde français a inscrit samedi le but de la victoire de la Juventus Turin sur la pelouse de Parme (2-1), la troisième en trois matchs, alors que le quintuple Ballon d'Or n'a toujours pas marqué.

Furieux de ne pas avoir été choisi cette semaine comme meilleur joueur UEFA de la saison dernière, Ronaldo aurait sans doute aimé ce premier but turinois qui le fuit pour prendre une petite revanche.

Comme face au Chievo Vérone (3-2), comme contre la Lazio Rome (2-0), le Portugais a joué un match sérieux et collectif et il a eu des occasions.

Il a ainsi placé une belle tête à côté (26e) et a tiré du droit hors cadre (54e). En fin de match, ses coéquipiers l'ont beaucoup cherché et l'ont souvent trouvé. Mais lui n'a pas trouvé le but.

« Il a fait un bon match, il s'est mis à disposition. Mais c'est un moment où le ballon ne rebondit pas dans le bon sens. Je suis content de ce qu'il fait" », a assuré son entraîneur Massimiliano Allegri sur Dazn après le match.

« Il a fait un grand match mais il n'a pas de réussite, a confirmé Matuidi. Il fait les efforts pour marquer et on va continuer à l'aider. Ca va un peu le contrarier parce qu'il a toujours cette soif de marquer mais on va l'aider », a assuré le Français, qui a finalement été l'homme décisif.

Car après la rapide ouverture du score de Mandzukic (2e) puis l'égalisation de l'Ivoirien Gervinho (33e) - qui a montré que deux ans en Chine ne lui avaient pas coupé les jambes -, c'est bien le champion du monde Matuidi qui a trouvé la solution.

Auteur d'un nouveau match de très haut niveau, le Français s'est élancé pour une énième incursion dans la surface adverse et a frappé sous la barre après un relais de Mandzukic (58e).

L'Inter se lance

Avec Ronaldo muet, la Juventus, leader, ne tourne donc pas encore à plein régime mais elle compte déjà neuf points en trois matches et a fait le plein avant la trêve internationale.

Dimanche, Naples (2e) tentera de suivre le rythme et devra pour ça s'imposer à Gênes face à la Sampdoria.

Plus tôt samedi, l'Inter Milan, en difficulté après deux premiers matches qui ne lui avaient rapporté qu'un seul point, s'était de son côté enfin lancé avec un très net succès 3-0 sur le terrain de Bologne.

Cette première victoire de la saison doit beaucoup à Radja Nainggolan, recrue-phare de l'intersaison. Le milieu de terrain a ouvert le score à la 66e minute, à un moment où l'Inter, privé de son buteur et capitaine Icardi, blessé, poussait mais sans se montrer particulièrement dangereux.

Bien servi par Politano, autre néo-Milanais, le Belge a joliment enchaîné contrôle du gauche et frappe du droit pour tromper Skorupski, son ancien équipier à l'AS Rome.

Ensuite, les Milanais ont déroulé avec deux nouveaux buts signés Candreva (82e) - qui attendait ça depuis un an et demi - et Perisic (85e).

Grâce à cette première victoire de la saison, l'équipe de Luciano Spalletti (7e) rejoint avec quatre points l'AS Rome, qui s'est inclinée in extremis vendredi à San Siro face à l'AC Milan (2-1).

Pour Bologne (17e), en revanche, la situation ne s'arrange pas. Les joueurs de l'ancien grand buteur Filippo Inzaghi n'ont pas marqué une seule fois depuis le début du championnat.