ROME - Giancarlo Abete, 56 ans, a été élu président de la Fédération italienne de football (FIGC), lundi à Rome à l'issue de l'assemblée générale de la FIGC.

Seul candidat pour le poste, Abete succède à Franco Carraro, dont il était le numéro deux, et qui avait démissionné en mai 2006 en raison de sa mise en cause dans le retentissant scandale des matches truqués du Calcio.

"Nous devons regarder en avant, mais sans avoir peur du passé, a déclaré Abete, déjà candidat mais battu en 2000 et 2004. Le football n'est pas le seul mal dont souffre notre société. Nous sommes fiers d'appartenir à ce monde."

"La non violence, c'est l'article N.1 de ma loi", a ajouté le dirigeant, qui, dès le 18 avril à Cardiff, défendra devant l'Union européenne de football (UEFA) la candidature de l'Italie pour l'organisation de l'Euro-2012.

"La (lutte contre la) violence, la répartition (de l'argent) des droits TV, l'Euro-2012, la modernisation des stades", a-t-il énuméré parmi ses priorités.

"A dater d'aujourd'hui, la crise est finie. A partir d'aujourd'hui, c'est le futur qui commence. Bonne chance", a souhaité de son côté Antonio Matarrese, le président de la puissante Ligue des clubs professionnels (Lega Calcio). Matarrese, ancien président de la FIGC, avait fait entrer Abete à la Fédération en 1987.

Renouvellement et réforme

Depuis la démission de Carraro, la FIGC avait été conduite par deux commissaires extraordinaires, Guido Rossi et Luca Pancalli, deux personnalités extérieures au monde du sport.

Guido Rossi, spécialiste du droit commercial et de la concurrence, avait démissionné pour prendre la tête de Telecom Italia, cédant la place le 21 septembre à Luca Pancalli, ancien président du Comité italien paralympique.

Les deux hommes avaient eu pour tâche d'entamer des réformes au sein du sport roi en Italie, ébranlé par la découverte d'un vaste réseau visant à fausser les résultats des matches, impliquant notamment des dirigeants de clubs (Juventus, AC Milan, Lazio, Fiorentina), des dirigeants fédéraux et des arbitres.

La FIGC s'est notamment dotée d'un nouveau statut accompagné de nouvelles règles et d'un nouveau code pour la justice sportive.

Luca Pancalli a dû également faire face à la mort d'un policier lors d'affrontements entre forces de l'ordre et supporteurs, le 2 février à Catane (Sicile). Cette tragédie avait entraîné l'arrêt de toutes les compétitions pendant une semaine et l'adoption d'un décret d'urgence de lutte contre la violence.

"J'ai beaucoup d'estime pour Giancarlo Abete, a déclaré Pancalli. Maintenant, donnons-lui le temps de continuer dans la voie que nous avons tracé (...) Le renouvellement et la réforme sont entre ses mains".