ROME, Italie – Gonzalo Higuain, évidemment! L'attaquant argentin aura décidément tout fait à Naples et c'est lui qui, samedi, a offert la victoire à la Juventus Turin 2-1 dans le duel au sommet de la 11e journée de Serie A face à son ancien club, quitté l'été dernier.

La soirée avait commencé par une belle accolade entre l'avant-centre argentin et Maurizio Sarri, son ancien entraîneur, celui avec lequel il est devenu la saison dernière le meilleur buteur de l'histoire sur une saison de Championnat d'Italie avec 36 buts.

Mais l'émotion que préfère Higuain, c'est celle du buteur. Et il n'a pas tremblé au moment d'ajuster Reina d'une reprise sèche du gauche au milieu d'une défense napolitaine très passive (70e).

L'avant-centre de la Juventus n'a pas exagérément fêté ce but, qui n'a certainement pas amélioré sa cote d'amour à Naples, où il sera attendu de pied ferme pour le match retour le 2 avril.

Mais il n'est pas dit qu'il y aura alors autant d'enjeu sportif que samedi, car le succès des Bianconeri, leaders renforcés, leur offre déjà sept points d'avance sur Naples, dont la troisième place est désormais menacée par l'AC Milan (4e) et la Lazio Rome (5e) qui jouent dimanche.

L'AS Rome (2e), qui se déplacera dimanche sur le terrain du relégable Empoli (18e), devra de son côté s'imposer pour rester à deux longueurs de la Juve et entretenir l'idée d'un suspense.

Les Turinois ont en tout cas bien réagi après avoir mal négocié leurs deux premiers rendez-vous face à des « gros », avec deux défaites à San Siro face à l'Inter et à l'AC Milan.

Dans ce duel qui a longtemps été engagé et rythmé avant de parfois devenir franchement haché, ils ont eu le handicap de perdre de nouveau leur défenseur central Chiellini, très souvent blessé cette année et sorti à la 39e minute pour une douleur au mollet.

Colère d'Insigne

En faisant entrer à sa place l'ailier Cuadrado et en passant du 3-5-2 au 4-4-2, Massimiliano Allegri a étalé la richesse de son effectif et sa grande souplesse tactique.

Tout s'est ensuite joué en seconde période, avec d'abord l'ouverture du score signée Bonucci, un autre défenseur central, d'une violente volée du gauche après un corner mal défendu par Naples (50e). 

Arrivé dans la surface furieux et boitillant après une semelle de Mertens, Bonucci en est reparti triomphant, mais Naples a très vite réagi.

A la 54e minute, c'est en effet Callejon qui a égalisé d'une belle volée sur un service à la limite du hors-jeu d'Insigne. Le petit attaquant italien est ensuite sorti furieux mais sa colère est très vite passée au second plan quand Higuain est entré dans la lumière.

Alors qu'il est arrivé à Turin hors de forme et qu'il n'a pas joué tous les matches, l'Argentin en est déjà à sept buts en championnat. La Juventus est en tête de la Serie A et mercredi, avec la réception de Lyon, elle peut valider sa qualification pour les 8e de finale de la Ligue des champions.

Pour Naples, la vie sans Higuain est plus compliquée, d'autant que l'absence sur blessure de son successeur Milik se fait sentir.

Dans l'autre match disputé samedi, la Fiorentina a fait un joli bond au classement et se retrouve 6e après avoir été battre Bologne 1-0. C'est Kalinic qui a inscrit, sur penalty, le seul but du match.