ROME - Le syndicat des joueurs italiens (AIC) a annoncé officiellement lundi la fin de son mouvement de grève, et la Série A pourra donc débuter vendredi par la 2e journée, après un accord transitoire trouvé avec les présidents de clubs jusque juin 2012.

L'accord prévoit une discussion jusqu'à la fin de la saison sur la nouvelle convention collective, qui n'a toujours pas été signée faute d'un accord sur les joueurs mis à l'écart de l'effectif.

"Ca valait la peine d'avoir un conflit aussi dur, les clubs ont obtenu beaucoup de ce qu'ils voulaient", a déclaré le président de la Série A, Maurizio Beretta. "C'est un accord profondément innovant", a-t-il précisé.

"On va jouer, s'est réjoui de son côté le président de l'AIC, Damiano Tommasi. Et je crois qu'il faut donner acte aux footballeurs italiens de leur bon sens dans cette négociation".

"Si comme le dit Beretta, les clubs ont obtenu beaucoup, cela veut dire qu'il n'y aura pas besoin de discuter tant que ça pour le nouveau contrat qui devra aller au-delà de cet accord provisoire", a ajouté Tommasi.

Les présidents de clubs de 1re division avaient dans un premier temps refusé un accord transitoire, l'avant-veille du coup d'envoi de la saison, et l'AIC avait confirmé sa grève.

La 1re journée avait été annulée les 27 et 28 août, et sera jouée en principe en décembre.

Joueurs et présidents semblent désormais s'entendre sur la taxe de solidarité, un impôt extraordinaire. Les dirigeants veulent que leurs joueurs la payent eux-mêmes (l'impôt est prélevé à la source en Italie), et l'AIC a assuré qu'elle était d'accord. Mais la loi fixant cette taxe n'existe pas encore.

"La taxe de solidarité n'a jamais été un problème", a précisé Tommasi.

Cette grève avait suscité une vague d'indignation en Italie, les joueurs se voyant reprocher leur grève alors qu'ils sont très bien payés, et les présidents encaissant des reproches pour leur entêtement quand l'AIC semblait plus conciliante.