ROME - La Fédération italienne de football (FIGC) a ajourné vendredi la suspension d'une tribune de l'Inter pour « discrimination territoriale », permettant aux tifosi « nerazzurri » d'assister finalement au derby contre l'AC Milan, dimanche.

Une sanction équivalente prise contre l'AS Rome a également été ajournée, la Cour de justice fédérale souhaitant effectuer des « approfondissements », est-il écrit dans un communiqué de la FIGC.

La Fédération veut pousser plus loin son enquête pour s'assurer que les cris racistes et de discrimination raciale sont avérés.

Pour l'Inter et la Roma, il s'agirait d'une récidive.

Selon le nouveau règlement adopté par la Fédération italienne (FIGC) le 16 octobre, une première manifestation raciste ou de discrimination territoriale du public entraîne une sanction avec sursis, sur une période probatoire d'un an.

La récidive entraîne dans le nouveau texte la fermeture pour deux matchs de la tribune d'où proviennent les invectives, racistes ou de discrimination territoriale.

L'Inter avait déjà été sanctionné pour discrimination territoriale contre le Torino. Dimanche dernier de nouveaux chants anti-napolitains de ses tifosi à Naples devaient entraîner la levée du sursis.

Les tifosi de la Roma sont soupçonnés d'avoir adressé des cris racistes contre Mario Balotelli, joueur noir de l'AC Milan, lundi. Le sursis remontait aux chants anti-napolitains du match contre Naples.

Cette saison, la Roma, la Lazio, l'Inter et le Milan ont déjà vu la tribune de leurs ultras fermée pour racisme ou « discrimination territoriale ».

Cette notion fait couler beaucoup d'encre en Italie. Un conflit oppose les ultras, qui réclament le droit de se moquer, à la FIGC, qui veut appliquer les directives du gouvernement européen du football (l'UEFA) en matière de discrimination.

Les associations de tifosi ont annoncé qu'elles continueraient à entonner ces chants, arguant qu'il ne s'agit que « d'humour potache », pas de racisme.