ROME, Italie - La Juventus et l'Inter Milan, rejoints en fin de match par la Lazio (1-1) et l'Atalanta (1-1), ont raté l'occasion de marquer les esprits face à la concurrence dimanche dans une Serie A toujours dominée par l'AC Milan, qui n'a pas non plus réussi à battre en soirée Vérone (2-2). 

Ces points abandonnés en route par les clubs du nord font les affaires de Naples, de retour sur le podium (3e) grâce à une tête gagnante de Victor Osimhen à Bologne (1-0), et de l'AS Rome, 4e grâce aux trois buts de Henrik Mkhitaryan au Genoa (3-1).

L'AC Milan, trois jours après la gifle reçue face à Lille (0-3) en Ligue Europa, a montré davantage de répondant pour réagir après un début de match calamiteux. Zlatan Ibrahimovic a arraché l'égalisation dans le temps additionnel, se rachetant d'un penalty manqué un peu plus tôt (65e), son deuxième raté de suite après celui en Ligue Europa contre le Sparta Prague. 

Les Rossoneri préservent leur invincibilité et un matelas de deux points sur leur dauphin Sassuolo, qui avait également concédé le nul (0-0) vendredi à domicile face à l'Udinese. 

Menés 2-0 après moins de vingt minutes après deux coups de pieds arrêtés, ils auront rassuré Stefano Pioli sur leur capacité de rebond: « On a eu une belle réaction, nous sommes une équipe forte, mais il y a des plus fortes que nous, comme la Juve, l'Inter et Naples », a commenté l'entraîneur.

Ibrahimovic en profite pour conforter sa première place au classement des buteurs (8 buts), malgré son penalty raté, le deuxième de suite après celui contre le Sparta Prague en Ligue Europa: « le prochain [...], je le laisse à Kessié, c'est mieux comme ça », a-t-il assuré.

Lazio avec le « coeur »

À Rome, face à la Lazio, la Juventus d'Andrea Pirlo a sans doute livré son match le plus abouti, dominatrice au milieu et rapidement devant grâce à Cristiano Ronaldo (6e but en Serie A).

Mais il lui a manqué quelques secondes pour contenir une Lazio abonnée aux fins de matches renversantes et sauvée une nouvelle fois par Felipe Caicedo (90+5e).

« On savait que quelque chose pouvait arriver en fin de match, la Juve s'était un peu arrêtée de jouer », a lâché le héros du jour, en l'absence du buteur Ciro Immobile, pour cause de COVID-19.

L'attaquant équatorien avait déjà arraché un point cette semaine en Ligue des champions face au Zenit Saint-Pétersbourg (1-1) et offert une victoire inespérée aux Romains la semaine dernière face au Torino (4-3).

Pirlo, malgré tout « satisfait » du contenu, regrettera les balles de 2-0 manquées par Ronaldo juste avant la pause (un poteau et un coup franc repoussé par Reina) avant de sortir en fin de match, touché à la cheville droite. Le Portugais devrait néanmoins pouvoir rejoindre sa sélection pour les matches internationaux. 

Lukaku pas suffisant

L'ambitieuse Inter d'Antonio Conte n'en a pas profité, punie elle aussi pour ne pas avoir su tuer le match à Bergame.

Au but de Lautaro Martinez de la tête (58e) pour l'Inter a répondu celui de la recrue bergamasque Alekseï Miranchuk (79e). Mais la « Dea » peut remercier son gardien Marco Sportiello, décisif coup sur coup face à Arturo Vidal puis Nicolo Barella (65e). 

Le duel entre les deux grands déçus italiens de la semaine en Ligue des champions (défaite contre le Real Madrid pour l'Inter et face à Liverpool pour Bergame) a confirmé les difficultés des Milanais (7e), dont le rythme reste loin des objectifs (1 seule victoire en 8 matches).

Le retour de blessure de Romelu Lukaku, entré pour un quart d'heure, n'a pas suffi.

« C'était plutôt un bon match, on n'a manqué ni de caractère ni d'organisation », a positivé Antonio Conte. 

Naples et Rome profitent

Avec sa victoire à Bologne, Naples (3e, 14 pts) revient sur le podium à un point du dauphin Sassuolo, en dépassant au passage la Juve (5e, 13 pts) et l'Atalanta (6e, 13 pts). Une bonne opération signée Osimhen, d'une tête imparable sur un centre de Lozano (23e).

La Roma (4e, 14 pts), étincelante ces temps-ci, fait elle un bond de quatre places après sa nette victoire, acquise sur le terrain du Genoa, sans son attaquant Edin Dzeko, positif au Covid-19.