BERLIN - Le président du Bayern Munich, Uli Hoeness, dont la presse a révélé qu'il avait caché de l'argent en Suisse, a reconnu avoir commis une « faute grave », dans un entretien au journal Sport Bild à paraître mercredi.

« J'ai réalisé que j'ai commis une faute grave », a déclaré Hoeness, 61 ans, qui fait l'objet d'une enquête pour fraude fiscale.

M. Hoeness, qui dirige une prospère entreprise de saucisses industrielles en plus de ses fonctions au sein du club de football le plus puissant d'Allemagne, s'est dénoncé au fisc en janvier dernier après avoir négligé de payer des millions d'euros d'impôts sur des intérêts engrangés par ses avoirs en Suisse, a révélé la presse samedi.

Hoeness, qui s'était bâti une image de « monsieur Intègre » du football allemand, volontiers donneur de leçons, a dit à Sport Bild qu'il allait chercher à « réparer une partie de sa faute ».

« Je veux faire table rase du passé. C'est ce que permet la loi », a-t-il déclaré.

L'affaire Hoeness a fait les gros titres de la presse allemande depuis le week-end et relancé un débat politique sur la façon de régler le problème de l'évasion fiscale vers la Suisse. La chancelière Angela Merkel s'est dite déçue par Uli Hoeness.

Mardi, la banque Hypovereinsbank a retiré de la plate-forme YouTube des spots publicitaires dans lesquels Hoeness vantaient des services financiers, selon le magazine en ligne W&V cité par l'agence DPA. Dans ces publicités, le président du Bayern donnait notamment sa stratégie pour placer son argent.

Hoeness doit assister mercredi soir à la demi-finale aller de Ligue des champions entre le Bayern et Barcelone disputée à Munich, à l'Allianz Arena. Il a exclu de démissionner de son poste de président du Bayern.