ROME - L'AC Milan (3e), tenu en échec à domicile par la Lazio Rome (1-1) dimanche en clôture de la 31e journée du championnat d'Italie, a manqué l'occasion de revenir à la 2e place au lendemain de la défaite de l'Inter, leader, contre l'AS Roma (2-1).

Alors que l'Inter peine actuellement, le Milan, qui n'a plus gagné depuis trois journées (2 nuls et 1 défaite), ne parvient pas à en profiter. Un succès face à la Lazio lui aurait pourtant permis de revenir à égalité de points avec la Roma (2e), à seulement une longueur de la première place.

Mais face à une équipe qui se bat pour ne pas descendre, les Rossoneri n'ont pu faire mieux qu'un nul et restent 3e à 3 points. Ils ont cependant été grandement handicapés par de nombreuses absences en raison de blessures (Nesta, Pato, Mancini, Bonera) ou de suspensions (Pirlo et Ronaldinho).

Après l'ouverture du score de Borriello sur penalty à la suite d'une faute sur Flamini (18), la Lazio, qui a toujours cherché à attaquer, a été récompensée de ses efforts en égalisant grâce à Lichsteiner (32).

En seconde période, Milan a poussé très fort mais a constamment buté sur la défense romaine ou péché par maladresse à l'image de belles frappes, mal cadrées, de Seedorf (64) et Borriello (66) ou d'un tir d'Antonini sur le poteau (54).

"Je n'ai rien à reprocher à l'équipe. On est passé tout près de la victoire en seconde période, a ensuite analysé Leonardo sur Sky Sport. On aurait pu être plus lucide et plus chanceux aussi devant le but, mais on a fait beaucoup d'efforts".

Entre l'Inter et la Roma qui est la favorite pour le titre? "Milan, Milan, Milan", a répondu en souriant l'entraîneur milanais, ajoutant : "C'est un championnat étrange, avec beaucoup de surprises, au niveau de l'état de forme (des équipes) ou des résultats, avec des rencontres très difficiles à pronostiquer. Au cours des sept derniers matches, il peut encore se passer des choses extraordinaires".

Samedi en match avancé, la Roma (2e) s'était imposée face à l'Inter (2-1) dans un stade Olympique en ébullition grâce à des buts des champions du monde De Rossi et Toni.

Un point de retard

À sept journées de la fin, l'équipe de la capitale n'a jamais été aussi proche de la première place. Ce retour semblait pourtant irréel à l'automne, lorsque la Roma, après la 10e journée, comptait 14 points de retard sur l'Inter, alors déjà en tête. Mais 15 succès et 6 nuls plus tard, elle est revenue à une longueur de la leader.

L'Inter, qui semblait pourtant n'avoir déjà plus d'adversaires il y a un mois et demi, a désormais un mal fou à gagner : sur les neuf dernières journées, elle ne l'a emporté qu'à deux reprises, qui plus est face à des équipes mal classées, concédant 5 nuls et 2 défaites.

Plus bas au classement, la Juventus (6e) s'est fait du bien en battant l'Atalanta (2-1) à Turin. D'abord parce que cette victoire intervient après un nul et deux défaites, mais surtout parce qu'elle arrive après un début d'après-midi très tendu qui a vu une centaine de supporteurs radicaux furieux des mauvais résultats de l'équipe prendre les joueurs à partie.

Au moment de quitter l'hôtel où l'équipe est d'ordinaire réunie les veilles de match, le bus des joueurs a ainsi été la cible de jets de bouteilles et d'oeufs. Les forces de l'ordre ont dû intervenir pour permettre au véhicule de partir, avant de l'escorter au stade.