L'arme fatale de Dortmund
Ligue des champions mardi, 2 avr. 2013. 08:45 jeudi, 12 déc. 2024. 09:27BERLIN - À Dortmund, il y a le buteur Robert Lewandowski, le maestro Mario Götze et Marco Reus, un milieu offensif capable de cumuler 11 buts et 12 passes décisives en 27 journées de championnat et de s'offrir contre le Kazakhstan son deuxième doublé avec la Mannschaft.
Depuis qu'il a rejoint sa ville natale en provenance de Mönchengladbach en juillet dernier, Reus est devenu une arme fatale sur laquelle comptera le Borussia mercredi à Malaga pour poursuivre une campagne en Ligue des champions sans accroc jusqu'à ce quart de finale aller.
Ses principales armes : une vitesse d'exécution incroyable, dans ses dribbles et ses appels de balle, et une frappe du droit instinctive, lourde et précise à la fois, qui en ont fait le meilleur joueur allemand l'an dernier et un choix régulier du sélectionneur Joachim Löw auquel il a déjà apporté 7 réalisations en 15 capes.
Le million d'euros investi trois ans plus tôt par « Gladbach » s'est transformé en un chèque de 17,5 millions signé par le BVB pour s'assurer dès janvier 2012 les services de « Super Marco » face aux convoitises grandissantes de grands d'Europe comme Manchester City, qui voulait en faire son « Rolls Reus », et le Bayern rival.
À l'Iduna Park, le jeune homme à la crête blonde a retrouvé des partenaires de l'équipe nationale dont Götze, avec lequel il combine déjà presque à l'aveugle pour former « la meilleure paire du monde », selon Franz Beckenbauer.
La C1 en gagnant
Avec le double champion d'Allemagne, il a surtout découvert à 23 ans la grande scène de la Ligue des Champions par une victoire sur l'Ajax Amsterdam.
« Quand je suis entré sur le terrain et que j'ai entendu l'hymne, c'était un rêve qui se réalisait. L'enfant qui suivait les matchs à la télé était devenu acteur », se souvient-il dans les colonnes magazine de l'UEFA.
Durant la phase de poules, celui qui avait puni le portier bavarois Manuel Neuer à « Gladbach » la saison dernière s'est permis de faire mouche à l'Etihad Stadium de ManCity (1-1), au Bernabeu du Real Madrid (2-2) puis à l'Amsterdam Arena (4-1) pour des Jaune et Noir invincibles.
Perfectionniste, même s'« il n'y a pas de joueur parfait », le no 11 au gabarit quelconque (1,80 m pour 70 kg) regarde tous ses matchs en DVD, « surtout les moments moins bons pour travailler ces actions à l'entrainement et les améliorer en vue des matchs ».
Mais « le plus important c'est l'équipe et on a montré jusqu'à présent qu'en jouant collectivement on peut battre n'importe quel adversaire », estime ce jeune à la vie privée tranquille, qui aime partager une pizza avec son pote Mario et s'abreuver de musique, du R&B à Justin Bieber.
Donné sérieux prétendant au sacre par un maître tel que José Mourinho, le Dortmund de Reus est-il capable de rejoindre dans l'histoire le cru de 1997? « Tout ce qu'on peut faire, c'est essayer de battre notre prochain adversaire, glisse-t-il avec humilité. Ça n'a aucun sens de parler déjà de finale ». Mais pas d'en rêver...