PARIS - L'entraîneur du Paris Saint-Germain, Laurent Blanc, a menacé de quitter sa conférence de presse, vendredi, lorsqu'on lui a posé une autre question au sujet de l'état psychologique de ses joueurs à la suite des attaques meurtrières de la semaine dernière.

Ayant précédemment interrompu la question d'un journaliste au sujet de la façon dont certains joueurs qui ont perdu des amis dans ces attaques terroristes de vendredi dernier pourraient être affectés, Blanc a répondu avec irritation quand on lui a posé une question similaire.

Élevant la voix et sur un ton fâché, Blanc a lancé « nous n'allons pas parler de cela pendant toute la conférence de presse, parce que je vous le dit, si vous me posez une autre question à ce sujet, je quitte. »

Le gardien du PSG, Salvatore Sirigu, a perdu deux amis dans ces attaques, qui ont tué 130 personnes et blessé 350 autres.

Blanc, vêtu d'un survêtement du club et un foulard au cou, a évoqué brièvement la tuerie au début de sa conférence de presse qui s'est déroulé au terrain d'entraînement du club.

« Les joueurs sont affectés. Tous et pas seulement ceux du PSG. Les étrangers encore plus. Ils relativisent beaucoup. Nous avons fait un travail psychologique avec eux. La vie continue on le répète. C'est plus facile à dire qu'à faire. Ce sera dur de jouer au foot ce week-end mais il faut le faire afin de ne pas donner raison à certaines personnes? »

Il a continué de parler du match aller à Lorient, samedi, en faisant allusion à la surface de jeu synthétique qui va représenter un défi pour les articulations des joueurs vieillissants.

On lui a ensuite demandé comment certains joueurs comme Sirigu et Javier Pastore se sentaient, étant donné qu'ils ont perdu quelqu'un dans les attentats.

Après avoir interrompu la question par un « et alors? », il a été relancé. De plus en plus agacé, il a répondu d'un ton sarcastique.

« Super, super, ils dansaient sur la table et tout le reste. Vous m'expliquez comment ils vont, et en m'expliquant comment ils vont, vous donnez vous-même la réponse », a déclaré Blanc.

Il a par ailleurs défendu la décision de la ligue française de ne pas annuler les matchs du week-end.

« Ça va être difficile de jouer au football ce week-end, pour tout le monde, mais nous devons le faire, a-t-il dit. Il est de notre devoir de bien nous préparer. Et de jouer aussi bien que nous le pouvons, malgré le contexte difficile. »