ROME - La Juventus (3e), qui demeurait pourtant sur une victoire convaincante face à l'AS Rome, s'est inclinée 2 à 1 dans les dernières secondes du match sur le terrain de la Reggina (19e), une formation relégable, samedi en match avancé de la 24e journée du championnat d'Italie.

Friands des polémiques sur l'arbitrage, les Italiens vont pouvoir s'en donner à coeur joie puisque la "Vieille Dame", autrefois accusée de bénéficier de largesses arbitrales, s'est inclinée à la suite d'un penalty généreux accordé dans les arrêts de jeu au club de Reggio di Calabria.

Alors que le score était de 1 à 1, le Malien Sissoko, voulant dégager la balle d'un ciseau retourné, a touché à l'épaule l'attaquant et capitaine de la Reggina, Amoruso, dans la surface. Une faute synonyme de penalty, transformé par le même Amoruso (45+3).

Une défaite qui, une semaine après la victoire face à la Roma, coupe l'élan de la Juve dans la lutte qu'elle livre pour la 2e place avec le club de la capitale.

Les Turinois, qui étaient privés de quatre titulaires forfaits (le gardien Buffon, le défenseur latéral Zebina, les attaquants Iaquinta et Trezeguet), restent ainsi 3e (47 pts) à un point de la Roma, laquelle doit affronter chez elle la Fiorentina (4e) dimanche.

La Juve a concédé à Reggio di Calabria sa 3e défaite de la saison, la première depuis la 9e journée et un déplacement, déjà, dans le sud de la Botte, à Naples (3-1), à l'issue d'une rencontre où le club avait également vivement contesté deux penaltys accordés aux Napolitains.

"Nous sommes tous amers. Et pas seulement pour les penaltys sifflés ou non. C'est l'ensemble de la conduite de la rencontre (par l'arbitre, ndlr) qui ne m'a pas plu", a ensuite réagi, très énervé, Claudio Ranieri, l'entraîneur de la Juve, sur Sky Sport.

"Forte prise de conscience"

Au cours de la rencontre, les joueurs turinois avaient notamment réclamé deux penaltys en leur faveur.

"Aujourd'hui, il doit y avoir une forte prise de conscience à la Fédération. Elle doit prendre des mesures, a souligné de son côté le président de la Juve, Giovanni Cobolli Gigli. On peut se tromper, mais les erreurs (d'arbitrage, ndlr) se répètent pour la Juventus et les autres équipes. Les arbitres sont de bonne foi, mais ils commettent trop d'erreurs."

"Je n'ai rien à reprocher à l'entraîneur et à l'équipe. La Juve méritait de vaincre, mais l'arbitre n'a pas été à la hauteur de la situation", a-t-il poursuivi.

Jusqu'au penalty d'Amoruso, la Juve avait néanmoins été mise en difficulté, menée au score à la suite d'un but de Brienza (32e), avant, à force de pousser en seconde période, d'égaliser sur une frappe de Del Piero mal négociée par le gardien Campagnolo (71e, 1-1).

Dans le premier match avancé de la journée, en fin d'après-midi, le Torino et Parme avaient fait match nul 4 à 4 au Stade olympique de Turin.

Dimanche après-midi, l'Inter, le leader invaincu, se déplace à Gênes pour y affronter la Sampdoria (7e), tandis qu'en soirée, l'AC Milan (5e) accueille Palerme (8e).