ROME - Le président de la Fédération italienne de la médecine du sport, Maurizio Casasco, a présenté jeudi à Rome un nouveau protocole pour les urgences sanitaires aux abords des terrains de football.

Ce MOGESS (modèle organisationnel de gestion des urgences dans le sport) prévoit la présence d'un médecin de la Fédération qui puisse surveiller, en collaboration avec les médecins des clubs, le déroulement du match et intervenir rapidement.

« Ce médecin devrait pouvoir secourir les joueurs sans attendre l'autorisation de l'arbitre afin d'épargner un temps précieux », a expliqué à l'AFP Maurizio Casasco. « Il aura aussi la responsabilité d'organiser avant le début du match une réunion avec le personnel sur les dispositions à adopter. »

À la base de cette proposition, une étude réalisée en 2011 par l'European Heart Journal sur 190 clubs de 10 pays européens, révèle que seulement deux-tiers de ces clubs ont adopté un plan sanitaire détaillé.

Le nouveau protocole contient la liste des équipements qui doivent être obligatoirement disponibles au bord des terrains tels que les défibrillateurs et les bouteilles d'oxygène. Mais surtout, il souligne la nécessité d'avoir une ambulance en position stratégique à l'intérieur du stade.

Les méthodes de secours ont fait débat en Italie, à la suite du décès du footballeur de Livourne, Piermario Morosini, survenu le 14 avril par arrêt cardiaque lors d'un match à Pescara.

La presse avait évoqué le retard de l'ambulance venue chercher Morosini et bloquée trois minutes à l'entrée du stade par une voiture de la police municipale de Pescara.

Des joueurs et des stadiers avaient brisé une vitre pour pouvoir la déplacer. Une enquête avait aussi été ouverte, mais certains médecins avaient expliqué que de toutes façons il était trop tard.

D'autres médecins avaient estimé au contraire que l'utilisation d'un défibrillateur aurait pu augmenter les chances de sauver la vie du footballeur.