MADRID - Le FC Barcelone s'est cassé les dents sur Javier Varas, gardien héroïque du FC Séville qui a arrêté un penalty en fin de match (0-0) samedi soir, cédant ainsi la première place du championnat à son rival, le Real Madrid, qui a écrasé Malaga 4-0, samedi lors de la neuvième journée.

Après leur large victoire, les Merengue émargent à 19 points devant le FC Barcelone qui se trouve désormais à une unité derrière. L'équipe-surprise du début de saison Levante peut à son tour devenir leader dimanche s'il l'emporte à Villarreal.

Les Catalans, en dépit de leur domination écrasante- notamment en seconde période- ne sont finalement pas parvenus à trouver la faille. Les Blaugrana ont notamment trouvé sur leur chemin un épatant portier sévillan, Javier Varas, qui a condamné à l'échec toutes les tentatives des locaux, sortant même un penalty dans les ultimes instants de la rencontre (90+1).

Après une faute sur Iniesta dans la surface, qui a provoqué une ambiance surchauffée -Kanouté voyait le carton rouge et Fabregas le jaune pour une altercation plus que musclée-, Messi avait l'occasion d'éviter au Barça son premier partage des points de la saison au Camp Nou. Mais Varas plongeait du bon côté et stoppait le tir de l'Argentin. Le gardien, en état de grâce, trouvait encore le temps d'arrêter un coup franc dans les ultimes instants de la rencontre (90+2).

Auparavant, le Barça avait commencé la rencontre de manière un peu suffisante, manquant de se faire surprendre par Navas qui décochait une belle frappe du droit, enlevée par Valdes au prix d'une parade somptueuse (20).

Après cette alerte, les Catalans, avec Thiago finalement préféré à Fabregas, se sont mis à l'ouvrage, mais ont éprouvé de grandes difficultés à s'immiscer entre les lignes sévillanes. Et quand les défenseurs sévillans ont enfin baissé la garde, c'est le portier andalou Varas, impérial, qui s'interposait à chaque fois de manière impeccable, comme devant Iniesta (9), Villa (38), Messi (45), puis une nouvelle fois Iniesta (53), Messi (57)...

Triplé de Ronaldo

Le Real, lui, n'a pas eu ces problèmes de réalisme offensif, loin s'en faut. Les Merengue ont montré face à Malaga un visage séduisant, signant notamment une première période de haute volée achevée à 4-0 à la pause.

Dès les premières minutes de la rencontre, le Real s'est mis en ordre de bataille, assiégeant le but des locaux.

Di Maria adressait ainsi un excellent ballon en profondeur à Higuain, parti à la limite du hors-jeu et une nouvelle fois buteur (1-0, 11).

Di Maria encore adressait ensuite un centre à Cristiano Ronaldo qui n'avait qu'à ouvrir le pied pour tromper le portier de Malaga (2-0, 23).

Ce ne devait être que le hors-d'oeuvre du Portugais, en verve samedi soir.

A la 28e, esseulé aux 18 mètres, il expédiait une belle frappe à ras de terre hors de portée de Ruben. Puis il inscrivait un but "à la Cruyff" d'une talonnade du pied droit sur un ballon aérien (4-0, 38).

Après ce véritable ouragan sur le but andalou, les locaux montraient toutefois une belle réaction d'orgueil. En seconde période, les joueurs de Pellegrini se ruaient ainsi sur le but de Casillas, mais en vain: le score, sévère au vu des efforts de Malaga, devait en rester là.

De son côté, le Sporting Gijon a obtenu enfin la première victoire de sa saison grâce à son succès à domicile (2-0) face à Grenade.

Après cette victoire, l'équipe de Manuel Preciado cède sa place de lanterne rouge au Racing Santander qui a lui perdu sur sa pelouse contre l'Espanyol Barcelone (1-0).