On ne provoque pas impunément le tout puissant Bayern. Mayence, qui menait 2-0 à la pause à Munich contre le Rekordmeister, l'a appris dimanche à ses dépens en encaissant 5 buts en deuxième demie, dont deux de Robert Lewandowski.

Après 14 journées de Bundesliga, les champions d'Allemagne et d'Europe comptent deux points d'avance sur Leipzig, vainqueur 1-0 à Stuttgart samedi, cinq sur Leverkusen et huit sur Dortmund, revenu dans le top-4 qualificatif pour la Ligue des champions à la faveur de sa victoire 2-0 dimanche contre Wolfsburg.

Bien qu'il domine son championnat, Le Bayern est en train d'établir un curieux record: c'était, contre Mayence, la 8e fois consécutive qu'il concédait le premier but et se retrouvait mené. Force est de reconnaître que les coéquipiers de Manuel Neuer s'en sont toujours bien sortis, avec au final trois nuls et cinq victoires.

Face à des Munichois un peu absents, Jonathan Burkardt (1-0, 32e) et Alexander Hack (2-0, 44e) ont frappé deux fois pour Mayence, avant-dernier du classement et relégable. Et il a fallu deux arrêts exceptionnels de Manuel Neuer pour éviter un naufrage.

À la pause, Hansi Flick, l'entraîneur des champions d'Europe, n'a pas fait dans la demi mesure. Il a laissé au vestiaire la moitié de sa défense, Benjamin Pavard et Jérôme Boateng, remplacés par Leon Goretzka et Niklas Süle.

Et l'égalisation est arrivée rapidement, comme un symbole, par Joshua Kimmich (1-2, 56e), l'homme qui incarne le mieux l'esprit guerrier du Bayern, et qui n'est jamais aussi précieux que lorsque son équipe est en mauvaise posture.

« En première période nous n'avons pas été bons, pas seulement dans le jeu mais aussi mentalement, a reconnu Kimmich. En deuxième période nous sommes revenus avec un état d'esprit complètement différent. Mais il faut avouer que nous avons eu de la chance qu'ils ne marquent pas un troisième but. »

Autre symbole? Leroy Sané, durement recadré par ses dirigeants en décembre pour son manque d'implication, a égalisé d'un but superbe de 20 mètres, une frappe enroulée hors de portée du gardien (2-2, 50e).

Süle, sorti du banc, a renversé le score définitivement d'un amorti-volée très pur dans la surface (3-2, 70e).

Lewandowski a ensuite marqué deux fois, d'abord sur pénalty (4-2, 76e) puis d'une reprise de volée (5-2, 83e), ses 18e et 19e buts en 14 journées, qui viennent souligner qu'il n'a rien perdu de la forme qui lui a valu le titre de joueur Fifa de l'année, devant Messi et Ronaldo.

Dortmund se rachète

Dans l'autre match du jour, Dortmund a mis fin à une série de trois défaites consécutives à domicile et retrouvé le top-4 en battant Wolfsburg 2-0, grâce à des buts de Manuel Akanji (1-0, 66e) et Jadon Sancho (2-0, 90+1).

Mal en point cet automne, jusqu'au limogeage de son entraîneur Lucien Favre mi-décembre, le Borussia enregistrait avec espoir le retour de son buteur prodige Erling Haaland, absent en décembre pour soigner une déchirure musculaire.

Sur les quatre matchs joués sans le Norvégien de 20 ans, l'équipe n'en avait remporté qu'un seul, et n'avait marqué que cinq buts. Avant sa blessure, Haaland avait marqué 17 buts en 14 matchs, toutes compétitions confondues.

Mais après un mois d'arrêt, Haaland était clairement à court de compétition, et a quitté la pelouse visiblement frustré à dix minutes de la fin sans avoir ouvert son compteur pour 2021.

Les Loups de Wolfsburg ont fait jeu égal avec le BVB, les deux équipes ayant des occasions de faire le bris. Mais c'est finalement l'arrière central international suisse Manuel Akanji qui a débloqué la situation en reprenant victorieusement un corner de la tête (66e).

Wolfsburg, qui n'avait perdu qu'un seul match cette saison, à Munich contre l'intouchable Bayern, n'a jamais baissé les bras. Dans le rush final, les visiteurs se sont toutefois découverts, et Sancho parti en contre a tué le suspens dans le temps additionnel (90e+1).