Le premier ministre français affirme que Karim Benzema « n'a pas sa place » avec la sélection
France mardi, 1 déc. 2015. 10:43 dimanche, 15 déc. 2024. 12:33PARIS - Le premier ministre français s'est joint au concert de critiques à l'endroit de Karim Benzema, affirmant que l'attaquant du Real Madrid « n'a pas sa place » au sein de l'équipe de France en vue du Championnat d'Europe en raison du scandale du « Sex-tape ».
Benzema est l'un des principaux joueurs de l'équipe de France, qui se prépare à accueillir l'Euro en 2016. Mais l'attaquant a été mis en examen pour complicité de chantage présumé visant son coéquipier chez les Bleus Mathieu Valbuena.
« Un grand athlète devrait être exemplaire, a déclaré le premier ministre Manuel Valls à la radio française Europe 1. S'il ne l'est pas, il n'a pas sa place au sein de l'équipe de France. »
L'enquête, documentée par des preuves d'écoute électronique, a commencé quand Valbuena a entrepris une action en justice après avoir été contacté par un homme qui prétend posséder une vidéo incriminante.
Dans cette affaire qui pourrait traîner pendant des mois, l'implication de Benzema n'a pas encore été entièrement établie. Mais les enquêteurs qui l'ont inculpé en octobre croient qu'il a été approché par un ami d'enfance pour agir comme intermédiaire et convaincre Valbuena de traiter directement avec les maîtres chanteurs.
« Si un ministre était l'objet d'accusations préliminaires, il ne ferait plus partie du gouvernement », a déclaré Valls.
Benzema nie avoir commis un acte répréhensible, mais ses arguments ont été minés la semaine dernière quand Valbuena a parlé directement au sujet de ses tentatives de faire pression sur lui lors d'une entrevue au journal Le Monde.
L'avocat de Benzema n'a pas apprécié les commentaires de Valls.
« Qu'est-ce que le premier ministre fait de la présomption d'innocence? a mentionné Alain Jakubowicz à RTL. Cette affaire se déroule aujourd'hui dans les médias de façon absolument scandaleuse, qui amène le premier ministre à se prononcer sur une affaire dont il ne connaît absolument rien. Demain, est-ce que ce sera le tour du président de la République? Ramenons cette affaire à ces justes proportions. »