Le PSG fait d'une pierre deux coups contre Monaco
France dimanche, 26 nov. 2017. 17:42 vendredi, 13 déc. 2024. 21:19Le Paris Saint-Germain a fait d'une pierre deux coups en gagnant à Monaco (2-1) : il a pris sa revanche de l'an dernier et relégué son adversaire à neuf longueurs, dimanche pour le choc de la 14e journée du Championnat de France.
Mais la pierre est un rocher: elle a écrasé le peu de suspense qu'il restait encore en Ligue 1, et ce dès la 14e journée... Le PSG se dirige vers un cavalier seul, car cette année Monaco n'est pas armé pour contester sa supériorité. Contrairement à la saison dernière, où l'ASM avait amorcé son chemin vers le titre de champion en terrassant l'ogre parisien (3-1) en août 2016.
Quinze mois plus tard, le choc n'a pas tenu ses promesses, la faute à un écart de niveau criant entre les deux formations.
Les étincelles de Kylian Mbappé à elles seules ont ravivé les regrets monégasques d'avoir vu l'enfant prodige changer de tunique cette saison. Et encore, le gamin n'a pas marqué, laissant ce rôle aux autres flèches de l'infernal trio, Edinson Cavani (19) et Neymar sur penalty (52).
Monaco rentre dans le rang
Monaco, atone, n'a que réduit le score en fin de match sur un coup franc direct de Joao Moutinho, dévié par... Mbappé, qui rêvait sûrement de plus belles retrouvailles avec le stade de son éclosion.
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Pendant que Paris a déjà l'œil sur le printemps européen, son objectif le plus excitant, l'ASM voit Lyon lui chiper la deuxième place à la différence de buts (+22 contre +21), grâce à son carton de l'après-midi à Nice (5-0).
Cinq jours après son naufrage contre Leipzig (4-1), déjà à domicile, Monaco a confirmé qu'il était rentré dans le rang. Le champion de France en titre et demi-finaliste de la Ligue des champions n'a plus d'idées, et devra batailler avec l'OL et Marseille, un point derrière, pour retourner en C1. On ne rebâtit pas un effectif en quelques clics après avoir vendu Mbappé, Benjamin Mendy, Tiémoué Bakayoko et Bernardo Silva.
Le PSG était nettement supérieur. Il n'a lâché que quatre points cette saison en deux nuls, à Montpellier et à Marseille.
Dimanche soir, l'équipe d'Unai Emery avait encore fière allure, avec son fameux trio et ses trois milieux où Julian Draxler, associé à Adrien Rabiot et Marco Verratti, lui donne un côté encore plus joueur et réjouissant.
Les occasions ratées de Mbappé
Le PSG aurait pu gagner bien plus largement. Mais Mbappé, peut-être impressionné, peut-être trop bien élevé, a gâché quatre occasions de marquer (2, 49, 69, 73), notamment un lob trop gourmand sur la deuxième. Son ancien public, qui l'avait sifflé dès la composition des équipes, ne l'a pas ménagé.
Draxler aussi aurait pu marquer sur une frappe croisée sans un beau réflexe de Danijel Subasic (42), et une frappe de Neymar s'est écrasée sur le poteau (48) sur une superbe action conduite par Mbappé. Car s'il n'a pas marqué, l'adolescent qui valait 180 millions d'euros a réussi beaucoup de belles passes.
Sa première occasion manquée n'était que partie remise: un gros quart plus tard, Cavani jaillissait sur un centre de Julian Draxler pour ouvrir le score, une action initiée par un gros travail d'Adrien Rabiot (19).
À la reprise, le penalty est venu d'une faute d'Almamy Touré sur Neymar, qui a transformé (52) son deuxième penalty parisien après celui contre Bordeaux (6-2). Le « penaltygate » semble loin.
Monaco, pour sa part n'a cadré que deux tirs, dont le coup franc de Moutinho.
Seule autre petite ombre au tableau pour le PSG, le « Ney » devrait être suspendu contre Lille le 9 décembre : une faute sur Kamil Glik (44) lui a coûté un jaune qui devrait révoquer le sursis qui restait de sa suspension pour le carton rouge reçu à Marseille. Mais Paris a tellement de marge...