PARIS - Le Paris SG a fourni juste assez d'efforts dimanche à Nice (0-0) lors de la 23e journée du Championnat de France pour reprendre la tête et un point d'avance sur Montpellier avant leur choc dans sept jours, tandis que leurs rivaux craquent encore un peu plus à l'image de Lille battu à domicile par Bordeaux (5-4).

Trop longtemps attentistes avant de miser sur le dernier quart d'heure, les Parisiens d'un Ancelotti en colère et qui voit s'achever là sa série de cinq victoires, ont mis trop peu de rythme pour bousculer Nice. En face, les Aiglons ont joué avec le couteau entre les dents et livré un match loin de correspondre à leur 18e place.

Avec ce point qui lui permet d'atteindre la barre des 50, le PSG en reprend donc juste assez pour repasser devant Montpellier, qui l'avait doublé samedi grâce à son carton contre Ajaccio (3-0) et un nouveau but de Giroud, son 16e.

Les coéquipiers de Sakho avaient peut-être la tête à leur match de Coupe de France, mercredi à Dijon. A moins qu'elle n'ait déjà été à l'opposition de styles qui les attend dans une semaine au Parc face à Montpellier, lors du duel qui décidera peut-être de l'identité du futur champion.

Pourtant, malgré l'engagement des Niçois qui vont maintenant devoir penser à gagner, ce qui ne leur est plus arrivé depuis la 18e journée, Paris avait sûrement moyen de décrocher sa 7e victoire de rang plutôt que de simplement viser un 11e match sans défaite. Ce qui lui aurait permis, au passage, de suivre l'allure infernale impulsée par son dauphin.

Mais bon, leur soirée n'est pas complètement ratée, étant donné que, derrière, la concurrence a continué de caler sur la ligne.

Obraniak, le bourreau

Après Lyon (4e), surpris samedi à domicile par Caen (1-2), c'est en effet Lille (3e) qui ne s'est pas assez méfié dimanche de Bordeaux en phase ascendante et toujours invaincu en championnat en 2012.

Eliminées de la Coupe de France cette semaine, les deux équipes avaient une revanche à prendre, mais, malheureusement pour eux, les Lillois, apparus à la peine depuis la reprise, ont complètement déjoué.

Pire, ce spectaculaire revers à domicile pourrait faire très mal au champion en titre, qui a peut-être perdu en quatre jours ses deux trophées obtenus au printemps dernier après ce quatrième revers en 2012, c'est-à-dire autant que lors des cinq mois précédents.

Et c'est leur ex-milieu Obraniak, transféré en Gironde cet hiver, qui s'est chargé de crucifier ses anciens coéquipiers en redonnant un avantage cette fois-ci définitif à Bordeaux alors que Lille, via Roux -déjà 4 buts depuis son départ de Brest-, pensait avoir fait le plus dur en revenant de 1-4 à 4-4 à l'entrée des arrêts de jeu.

Le scénario est donc cruel pour les hommes de Garcia qui, comme les Lyonnais, sont désormais à 11 points de la tête. En revanche, Bordeaux, s'il ne décolle pas au classement (9e), en profite pour entretenir sa bonne dynamique.

Le match en retard qui reste à jouer pour les Lillois semble un glaçon bien trop petit pour soulager leurs bleus à l'âme du moment.

D'autant que, comme lors de la journée précédente, le froid a sévi lors de la 23e, bouleversant la programmation. Marseille, 6e avec 38 points et n'ayant pu jouer à Evian pour cause de terrain gelé, a donc potentiellement la 3e place au bout des crampons.

D'ailleurs, sur un autre terrain à peine praticable, c'est Saint-Étienne (7e), en embuscade avec un match en moins, qui en a le moins souffert en conclusion de la journée en venant doubler Toulouse (8e) au Stadium (1-0).

Malheureux avec le Gabon à la CAN, le revenant Aubameyang en a profité pour prendre sa revanche sur le destin alors que le TFC entre dans le rang après cette 4e défaite en 2012.