PARIS (AFP) - Les "grands" championnats européens de soccer, qui ont tous basculé dans leur phase retour, apparaissent totalement sous contrôle, écrasés par une formation vedette lancée à vive allure vers le titre, à l'exception de l'Allemagne où la domination du Bayern Munich s'avère contestée.

Dimanche, en s'imposant à Bergame (2-1) alors que dans le même temps le Milan AC perdait chez lui contre Bologne (0-1), la Juventus Turin est redevenue à l'Italie ce que le FC Barcelone est à l'Espagne, Chelsea à l'Angleterre et Lyon à la France: un leader quasi-incontestable du championnat.

Paradoxe, si ces quatre prestigieuses formations, qui retrouveront évidemment la Ligue des champions à partir du 22 février, ne comptent que cinq défaites cumulées, l'unique club invaincu se trouve être l'Inter, dans un Calcio où le club milanais est toutefois plombé par son record de matches nuls (14 en 21 matches).

Ainsi l'Inter ne pointe-il qu'à la 3e place, à quinze points d'une "Vieille Dame" qui affiche une santé éblouissante.

Unique leader du Calcio cette saison et seulement battue par la Reggina (1-2), le 6 novembre en Calabre (10e journée), la Juventus avait vu revenir le Milan AC sur ses talons début janvier (40 points à 38).

Mais, profitant d'un coup de fatigue des Milanais, les Turinois ont su reprendre leurs aises et voient à présent leur avance culminer à huit points.

En Espagne, le règne du Barça apparaît encore moins contestable. Même si le club catalan n'a, lui, pas toujours été en tête de son championnat (il a été quatre fois deuxième) et s'il compte deux défaites en 21 journées (à Villarreal et au Betis Séville), voilà bien longtemps que personne n'est venu chatouiller le résident du Camp Nou.

Dix points

Derniers à l'avoir osé, les "Galactiques" du Real Madrid, 2e à quatre points du Barça à l'issue de la 11e journée, l'ont payé cher en prenant dans la foulée une leçon de soccer en terre catalane (0-3), le 20 novembre.

Facile vainqueur (4-0) sur le terrain du FC Séville, samedi, le FC Barcelone a brièvement compté dix points d'avance avant que le Real ne l'emporte le lendemain à Numancia (2-1).

Dix unités, c'est en revanche, en Angleterre, après 24 journées, l'avance exacte de Chelsea sur le tenant du titre Arsenal.

Seulement pris en défaut par Manchester City (1-0, 9e journée), les Blues de José Mourinho qui - "honte" à eux - ont connu la 4e place à l'issue de la 1re journée, tiennent les rênes de la Premier league depuis le 12e acte, n'enregistrant que deux nuls pour treize victoires depuis le revers mancunien.

En France, Lyon, plus longuement invincible, a fini par chuter sur la pelouse de son second, Lille, le 23 janvier, lors de la 22e journée. Mais le triple champion en titre, remis à portée de tir, a vite repris sa marche en avant et comptera une marge inédite de sept unités s'il s'impose mardi à Bastia (24e journée).

Finalement, seul le championnat d'Allemagne, habitué à la prédominance du Bayern Munich ces dernières saisons, est pour le moment privé de mainmise. Le géant bavarois, trois fois vaincu, n'a pris la tête de la Bundesliga qu'après 14 journées et reste sur deux nuls qui ne lui confèrent qu'un point d'avance sur Schalke O4 et quatre sur Stuttgart.