Au courage, l'Atletico Madrid a arraché le nul (2-2) samedi pour la première journée du Championnat d'Espagne sur la pelouse de Gérone, club qui découvre l'élite, alors que les Colchoneros évoluaient en infériorité numérique après l'exclusion d'Antoine Griezmann pour protestation.

Deux coups de tête de l'attaquant uruguayen Christian Stuani en l'espace de trois minutes (22e, 25e) avaient mis l'Atletico dans les cordes. Mais l'équipe de Diego Simeone, bien que réduite à 10 par la faute de Griezmann (66e), a réussi à égaliser sur un missile d'Angel Correa (78e) et une tête de José Maria Gimenez (84e).

« Je repars avec des sensations positives vu la manière dont le match a fini, a commenté Simeone en conférence de presse. L'équipe garde une envie intense de ne pas céder et d'insister jusqu'au bout. »

Dans un match précédé d'une minute de silence en hommage aux victimes des attentats en Catalogne, l'« Atleti » est passé tout près de la défaite: le troisième de la précédente saison a été longtemps dominé par le modeste promu catalan, qui n'avait jusque-là jamais évolué dans l'élite en 87 années d'existence.

Certes, le club catalan bénéficie de ses liens très étroits avec le club anglais de Manchester City, qui lui a prêté cinq joueurs, mais difficile d'imaginer l'Atletico, roi du pressing et de la solidité défensive, être pris à son propre jeu et être sauvé plusieurs fois par son gardien Jan Oblak (42e, 53e, 90e+3).

La défense à cinq des Catalans, bien ordonnée, s'est évertuée à museler Antoine Griezmann, très peu en vue en première période.

L'indiscipline de Griezmann

Et si l'attaquant français aurait pu marquer sur un retourné acrobatique splendide (51e), il fera surtout parler de lui pour son indiscipline.

Le gaucher, lancé dans l'espace, s'est écroulé dans la surface après un léger contact avec le gardien adverse (66e) mais a été sanctionné d'un coup franc pour simulation.

Griezmann, incrédule, est resté assis quelques secondes sur la pelouse en secouant la tête, sourire aux lèvres. Et en se relevant, il a, semble-t-il, protesté trop vertement contre l'arbitre, qui lui a asséné un carton rouge. En l'état, il devrait être suspendu le week-end prochain à Las Palmas.

C'est donc sans lui, et à dix contre onze, que l'Atletico est parvenu à remonter ses deux buts de retard pour éviter la défaite. Un beau symbole de la force mentale de cette équipe, qui espère se mêler à la course pour le titre malgré un été sans pouvoir recruter pour cause d'interdiction de transferts prononcée par la Fifa.

En fin de soirée, Séville a été tenu en échec à domicile 1-1 par l'Espanyol Barcelone pour son deuxième match officiel de la saison après sa victoire 2-1 en Turquie en barrage aller de la Ligue des champions.

Dimanche, place au champion en titre, le Real Madrid, qui se déplace à La Corogne (20 h GMT). Auparavant, le FC Barcelone reçoit le Betis Séville (18 h GMT) dans une ambiance assombrie par les attentats en Catalogne.