MADRID - Angel Torres, le président du club de première division de Getafe, a critiqué les "gros salaires" de la Liga qui ont apporté leur soutien à la grève des footballeurs espagnols, vendredi au micro de Radio Marca.

"Aux gros, cela va leur revenir très cher. Puisqu'ils sont tellement solidaires, qu'ils paient donc, eux qui ont de l'argent. La solidarité ne se démontre pas en assistant à des conférences de presse, mais en contribuant économiquement, de la même manière que le fait la LFP (Ligue de football professionnel)", a tonné vendredi Angel Torres.

Le président du club madrilène de Getafe faisait ici allusion à la conférence de presse de jeudi 11 août au cours de laquelle le syndicat des joueurs AFE, accompagné de plus de 100 footballeurs dont Casillas, Xabi Alonso et Puyol, a annoncé une grève qui a conduit au report de la première journée de Liga, prévue samedi et dimanche.

Angel Torres, qui ne soutient pas la grève, a toutefois reconnu qu'il y avait dans le football espagnol "beaucoup de situations aberrantes".

"Si les joueurs du Rayo, du Betis et de Saragosse restent trois ans sans être payés, pourquoi ne descendent-ils pas? Ici, un club ne paie pas ses joueurs et il ne lui arrive rien", a-t-il critiqué.

Le président de Getafe, l'un des rares clubs espagnols à ne pas être endetté, a notamment mis cette situation sur le compte de l'arsenal législatif espagnol, créant selon lui "des situations injustes".

"Nous avons ici une loi de mise en cessation de paiements qui permet de tricher, de ne pas être sanctionné. Tout est très mal géré.", a-t-il affirmé.