Pour le deuxième match de Carlo Ancelotti sur son banc, Everton a enchaîné un deuxième succès d'affilée pour la première fois de la saison, à Newcastle (2-1), samedi pour la 20e journée de Premier League.

Ce n'est que provisoire et symbolique, mais Everton met même un pied dans la première moitié du classement, avec sa 10e place et ses 25 points.

L'embellie avait débuté avant l'arrivée du coach italien, puisque les Toffees ont pris 11 points sur 15 possibles lors des 5 matchs depuis le limogeage du Portugais Marco Silva, après la claque (5-2) prise à Anfield lors du derby.

Mais l'autre club de Liverpool, grâce à un doublé de Dominic Calvert-Lewin (13e, 64e) qui avait déjà donné la victoire à son équipe jeudi contre Burnley (1-0), a désormais un matelas de 7 points sur la zone rouge et peut lorgner un peu plus haut.

Pour le moment, il ne compte que 5 points de retard sur la 5e place européenne occupée par Wolverhampton.

Cela ne signifie pas que tout est réglé pour autant. Il est en effet peu probable que Carlo Ancelotti ait apprécié le côté un peu échevelé du match, avec ses 42 tirs, dont 20 subis par son équipe.

Lors des autres matches du début de journée, Watford, bien que réduit à 10 un peu avant l'heure de jeu, a remporté un succès capital contre Aston Villa (3-0), un rival direct dans la course au maintien.

L'arrivée de l'Anglais Nigel Pearson sur le banc semble là aussi avoir apporté un sursaut bienvenu.

Après un nul contre Crystal Palace (0-0) et une défaite honorable contre Liverpool (2-0), les Hornets ont pris 7 points sur les 3 dernières journées contre 9 lors des 17 premières.

Ils sont certes encore 19e avec 16 points et à 3 longueurs de West Ham, première équipe hors de la zone rouge, qui compte deux matches en moins, mais l'espoir est revenu à Vicarage Road.

Leicester assure

Battu coup sur coup par Manchester City et Liverpool, les Foxes ont repris provisoirement 4 points d'avance sur les Citizens avec un succès sérieux chez les Hammers.

Cette défaite place en revanche l'entraîneur chilien Manuel Pellegrini dans une position très délicate, alors que son équipe (17e avec 19 points) n'a qu'un point d'avance sur la zone rouge.

Privé de son buteur Jamie Vardy, dont la femme vient d'accoucher, Brendan Rodgers avait décidé de tout changer ou presque 48 heures après la raclée contre les Reds (4-0).

Seuls le gardien Kasper Schmeichel et le défenseur Jonny Evans étaient titulaires, ce qui n'a pas empêché son équipe de se procurer un pénalty dès la 12e minute, raté par Demarai Gray, qui s'est rattrapé ensuite en marquant le but décisif (2-1, 56e).

En première période, Pablo Fornals avait brièvement rendu espoir aux Londoniens (1-1, 45e) après l'ouverture du score par Kelechi Iheanacho cinq minutes plus tôt.

Dimanche, City tentera de recoller un peu en recevant Sheffield United.

Tottenham accroché par Norwich

Après le derby perdu à domicile contre Chelsea (2-0) il y a deux journées, la 4e place et la qualification virtuelle pour la Ligue des champions qui va avec semblent décidément fuir Tottenham, accroché par Norwich.

Norwich City 2 - Tottenham 2

Un coup-franc direct de Christian Eriksen (1-1, 55e) et un pénalty obtenu au métier et transformé par Harry Kane (2-2, 83e) ont permis aux Londoniens de revenir deux fois au score, mais c'est bien le seul point positif du match.

La défense des Spurs a une nouvelle fois semblé trop friable. Pour pallier les nombreuses absences sur blessure ou suspension, José Mourinho était passé à un système à trois centraux qu'il s'est empressé de changer à la mi-temps tant il a semblé branlant.

L'ouverture du score des canaris sur un ballon perdu par l'Argentin Juan Foyth et sur lequel Toby Alderweireld, obsédé par le dangereux Teemu Pukki, avait laissé Mario Vrancic s'approcher, frapper et marquer (1-0, 18e), en était l'illustration parfaite.

Le deuxième but de la lanterne rouge, malgré son côté presque comique - Alderweireld subtilisant le ballon à Pukki pour l'envoyer dans la course de Serge Aurier qui trompait son gardien (2-1, 61e) -, a ajouté à cette impression de fragilité.

Et on pourrait aussi parler du but refusé à Pukki (33e) pour un hors-jeu infinitésimal décrété par la VAR. Ce qui, au final, fait que ce point n'est déjà pas si mal.

Burnley 0 - Manchester United 2