L'Atletico termine en tête, Munich s'incline
Ligue des champions mercredi, 23 nov. 2016. 14:39 mercredi, 23 nov. 2016. 16:52
MADRID, Espagne - L'Atletico Madrid a poursuivi son sans-faute en Ligue des champions avec un cinquième succès en cinq matches, mercredi à domicile contre le PSV Eindhoven (2-0), grâce à son duo français Gameiro-Griezmann, et s'assure la première place du groupe D.
Avant d'entrer sur leur terrain pour cette 5e journée de la phase de poules, les Colchoneros savaient qu'un match nul leur suffisait, puisque le Bayern Munich s'était incliné à la surprise générale à Rostov (3-2) en Russie un peu plus tôt dans la journée.
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Cette première place offre, outre le fait de recevoir en mars le match retour des huitièmes de finale, un adversaire prétendument plus faible pour l'Atletico, finaliste de l'édition 2015-2016.
Avec son trio d'attaque composé des Français Kevin Gameiro et Antoine Griezmann et du Belge Yannick Carrasco, les Madrilènes se sont procuré la plupart des occasions de la partie.
Le centre de Carrasco pour Gameiro, à la 8e minute, était parfait, mais le plat du pied du Français n'a pas trouvé le cadre. Sur un coup franc dans l'axe à une trentaine de mètres, Carrasco, encore lui, a délivré une balle en or pour le défenseur central Diego Godin, mais son coup de tête a manqué de force et était trop piqué.
Au retour des vestiaires, Gameiro a multiplié les tentatives pour libérer le public du stade Vicente-Calderon, et c'est lui, à la 55e minute qui a ouvert le score. Lancé en profondeur par Griezmann, son tir croisé était hors de portée pour le portier du PSV, Jeroen Zoet. Une ouverture du score somme toute logique, au vue de la domination des Madrilènes.
Et c'est l'autre Français de l'Atletico, Griezmann, qui a doublé la mise à la 66e minute, profitant d'une petite glissade de Zoet pour inscrire son troisième but en C1 cette saison.
De quoi rassurer son entraîneur, Diego Simeone, après une prestation en demi-teinte lors du naufrage contre le Real Madrid (3-0) à domicile en championnat samedi.
Le Bayern Munich s'incline contre Rostov
Sommaire
Le Bayern Munich a été défait 3 buts à 2 par Rostov, quatre jours après avoir perdu le « Klassiker » allemand contre Dortmund et du même coup la tête de la Bundesliga.
Les Bavarois sont certes déjà qualifiés pour les 8e de finale, et termineront probablement deuxième de leur groupe derrière l'Atletico Madrid, mais cette nouvelle défaite contre un adversaire présumé faible risque d'envenimer les critiques qui commencent à poindre contre l'entraîneur Carlo Ancelotti.
« C'est un match qu'on devait gagner, a martelé le capitaine Philipp Lahm après la défaite. Nous sommes négligents, nous avons oublié que l'adversaire peut aussi marquer. Les fautes sont punies et nous en avons fait trop! »
Il y a des messages qu'un patron de club ne devrait pas envoyer! « Le match le plus important, c'est la réception de Leverkusen en Bundesliga samedi », avait lancé cette semaine Karl-Heinz Rummenigge, furieux que ses joueurs aient cédé la première place du classement à Leipzig, après leur défaite à Dortmund (0-1) samedi dernier.
Malgré les absences pour blessures de Neuer, Robben, Martinez et Vidal, Ancelotti avait donc laissé sur la banc plusieurs joueurs clés, dont Hummels, Alonso et Müller, pour affronter cette faible équipe de Rostov que Munich avait corrigé 5-0 au match aller.
Le coach italien avait également aligné une défense Rafinha-Boateng-Badstuber-Bernat totalement inédite, et placé Lahm en milieu de terrain, au côté d'un Renato Sanchez qui avait eu jusque là peu de temps de jeu cette saison. Ribéry était, en revanche, fidèle au poste.
En première mi-temps, ce Bayern fortement remanié a logiquement dominé, mais sans jamais donner l'impression de pouvoir tuer le match. Des lenteurs, du jeu statique et des erreurs tactiques permettaient à Rostov, qui jouait pour se qualifier pour l'Europa League, de prendre peu à peu confiance.
« Les changements dans l'équipe ne doivent pas être une excuse, a cependant tonné Lahm. Nous avons suffisamment de qualité et nous avons des internationaux sur le terrain. Parler de crise, c'est trop, mais il faut rapidement corriger nos erreurs. »
Costa a finalement ouvert le score à la 35e minute. Mais le même Costa offrait quasiment l'égalisation à Rostov avant la mi-temps, avec une passe complètement imprécise vers Boateng en retrait, interceptée par Poloz qui décalait bien Azmoun (1-1, 44e).
Au retour des vestiaire, Poloz encore transformait un pénalty justifié sur une faute de Boateng (2-1, 49e), mais Bernat faisait illusion en marquant trois minutes plus tard, sur un superbe service de Ribéray dans la surface(2-2, 52e).
C'est l'Équatorien Christian Noboa qui pliait le match à la 66e minute d'un magnifique coup franc direct au-dessus du mur (3-2, 66e).
Dans les 20 dernières minutes, les deux équipes ont rejoué Fort Alamo, avec les Russes dans le rôle des assiégés, replié sur 20 mètres et refusant de se rendre malgré les salves des attaquants. L'entrée tardive de Müller ne changeait pourtant rien. Et l'arbitre délivrait les joueurs de Rostov après quatre minutes de temps additionnel.