Tottenham a obtenu son billet pour les huitièmes de finale en Ligue des champions à la suite d'un verdict nul de 1-1 contre le FC Barcelone, mardi.

La formation de la Ligue anglaise a terminé à égalité avec l'Inter Milan au deuxième rang du Groupe B, mais c'est Tottenham qui voit sa route se poursuivre en raison des buts marqués, neuf contre six.

Le FC Barcelone termine quant à lui en tête du groupe avec une récolte de 14 points.

Tottenham a su revenir en toute fin de match au Camp Nou pour aller décrocher une qualification inespérée.

Quel final haletant du groupe B! Derrière l'intouchable Barça, premier de groupe assuré avant même de jouer, les Londoniens n'ont cessé d'observer à distance le match des Milanais, sans vraiment réussir à se libérer pour jouer leur rencontre sans tenir compte de celle qui avait lieu à San Siro en parallèle. Car pendant 73 minutes, les Spurs tenaient leur qualification malgré un but de retard face à Barcelone, grâce à l'ouverture du score néerlandaise en Italie, et ne semblaient pas prêts à se découvrir immodérément.

Et ce n'est que lorsque l'Inter a égalisé, éliminant alors virtuellement Tottenham, que les Spurs ont accéléré, trouvant finalement l'ouverture grâce à l'entrant Lucas Moura à la 85e minute, qui a interrompu un festival d'arrêts de la doublure barcelonaise, Jasper Cillessen. 

Avant de garder les yeux rivés sur Milan pendant de longues secondes après le coup de sifflet final, dans la crainte désespérée qu'un but tardif de l'Inter vienne réduire à néant les espoirs d'Harry Kane et de Mauricio Pochettino. Celui-ci n'est pas venu, et Tottenham s'est qualifié au jeu de la confrontation directe (8 points pour les deux équipes, mais un but marqué en Italie pour les Spurs qui fait la différence).

Ce genre de scénario fou menant à la qualification, Tottenham y semblait condamné, après d'incroyables péripéties dans cette phase de groupes commencée avec deux défaites et un match nul. Mais au prix d'efforts majeurs, les Spurs ont su faire pencher le destin de leur côté: ils ont d'abord renversé (2-1) le PSV alors qu'ils étaient menés 1-0, avant de vaincre la maladresse contre l'Inter (1-0) et de cueillir finalement le Barça dans les ultimes minutes, après avoir été sauvés deux fois par leur poteau sur des tentatives de Philippe Coutinho.

Jusque-là en Ligue des champions, seules sept équipes avaient réussi à se qualifier après n'avoir pris qu'un point lors des trois premiers matchs de groupe, soit à peine plus de 10 % de réussite dans cette situation.

Pochettino avait d'ailleurs avoué après le nul à Eindhoven (2-2) lors de la 3e journée que c'était « presque terminé » pour les espoirs de qualification...

Le technicien argentin doit désormais franchir un cap. Après une élimination en poules en 2016-2017, puis une autre cruelle contre la Juventus Turin l'année passée, seul un quart de finale, au moins, permettrait à l'Argentin, apprécié et en réussite sur la scène domestique (3e de Premier League), de se faire une place sur le continent.

Pour le moment, même un Barça rajeuni – El-Haddadi (23 ans), Carles Alena (20 ans) et Juan Miranda (18 ans) étaient titulaires, pas Messi ni Suarez – semble avoir plusieurs longueurs d'avance. Les Catalans ont en tout cas encore prouvé qu'ils sont imprenables chez eux en C1 : cela fait désormais 29 rencontres d'affilée que les blaugranas tiennent au moins le nul au Camp Nou dans la compétition reine.

L'Inter Milan se saborde

Incapable de battre le PSV Eindhoven à San Siro (1-1), l'Inter Milan a donc été éliminée de la Ligue des Champions.

Ils n'ont pas su saisir cette opportunité, punis d'une première période horrible, pleine de nervosité et d'approximations, mais aussi de la défaite concédée à Londres lors de la journée précédente (1-0), sans avoir vraiment essayé de gagner.

Mardi, l'annonce de l'ouverture du score du Barça n'a pas réjoui San Siro très longtemps, car peu après, les Milanais ont offert un but d'avance au PSV, avec une énorme erreur d'Asamoah conduisant à la tête victorieuse de Lozano (13e).

Très faible jusqu'à la pause, l'Inter a été meilleure à la reprise, avec une série d'occasions pour Icardi, Politano, Borja Valero ou Keita.

L'égalisation d'Icardi sur un service parfait de Politano (1-1, 73e) a été accueillie par un rugissement de San Siro, car elle offrait alors la qualification. Mais 10 minutes plus tard, les visages se sont fermés sur les gradins du vieux stade milanais. Lucas avait égalisé pour Tottenham et l'Inter était dehors.

Les cinq dernières minutes, lors desquelles l'Inter, fatiguée, n'a rien eu à offrir, ont montré toutes ses limites.

« Ce match est le plus important depuis que je suis arrivé. C'est la prochaine étape », avait assuré lundi l'entraîneur milanais Luciano Spalletti.

Il faudra attendre l'an prochain pour atteindre cette étape. Huit ans après la victoire en Ligue des Champions avec José Mourinho et six ans après son dernier passage dans la compétition, terminée sur une élimination en 8e de finale face à Marseille, l'Inter reste à quai.