Le Bayern Munich n'a pas forcé son talent pour battre Rostov 5 à 0 mardi en ouverture d'un groupe D de Ligue des champions où l'Atletico Madrid devrait être le plus dangereux adversaire des Bavarois.

L'Atletico a battu PSV Eindhoven 1 à 0.

Il faudra attendre un adversaire plus coriace pour savoir ce que les Bavarois ont en réserve, tant les Russes ont été dominés (72 % de possession pour le Bayern).

Carlo Ancelotti, arrivé à l'intersaison pour tenter de décrocher une Ligue des champions qui se refuse au Bayern depuis 2013, avait réservé une surprise en début de match : ni le capitaine Philipp Lahm, ni Franck Ribéry n'étaient titulaires, laissant leurs places respectivement à Rafinha et à Douglas Costa.

Manuel Neuer, le gardien de but, portait le brassard par intérim.

L'effectif du Bayern est conçu pour voyager loin, et la rotation est indispensable pour préserver le moral et la motivation de tous les joueurs, avait expliqué en substance Carlo Ancelotti.

En attendant la répétition de la demi-finale de la saison dernière contre l'Atletico Madrid (l'Atletico s'était qualifié pour la finale 1-0, 1-2), qui devrait décider la première place du groupe, le Bayern a livré un match sérieux contre les vice-champions de Russie.

À la mi-temps, et sans avoir vraiment enflammé le match, Lewandowski (28e, 1-0) et Thomas Müller (45e+2, 2-0) avaient déjà mis les leurs à l'abri.

Le buteur polonais, déséquilibré dans la surface, s'est chargé de transformer lui-même le pénalty. Thomas Müller, dans une action d'école, a été plus rapide que son garde du corps Terentiev pour reprendre de près un centre tendu d'Alaba.

Total de 20 buts marqués, 0 encaissés

En deuxième demie, Joshua Kimmich a ajouté deux buts (53e et 60e 4-0). Ce jeune international de 21 ans, latéral ou milieu défensif, est en train de prendre une dimension nouvelle en ce début de saison, et de se muer en buteur, avec un but sous le maillot de l'équipe nationale en qualification du Mondial début septembre, un but en championnat vendredi et deux autres en Ligue des champions ce mardi.

Avec quatre buts d'avance, Ancelotti faisait entrer Ribéry à l'heure de jeu, puis le jeune champion d'Europe portugais Renato Sanches à la 71e minute.

L'ex-international français, plein d'énergie en ce début de saison, s'est beaucoup démené sur le côté gauche, sans vraiment réussir à créer de situation dangereuse.

Sanches n'a pour sa part pas brillé.

C'est finalement le défenseur central Bernat qui a scellé les comptes à la 90e minute (5-0).

Le Bayern, plus ambitieux que jamais, compte désormais cinq victoires en cinq matchs cette saison, et surtout 20 buts marqués pour aucun encaissé, toutes compétitions confondues.

L'Atletico fait la bonne opération

L'Atletico Madrid, finaliste malheureux de la précédente édition de la Ligue des champions, a réussi son entrée dans la compétition à sa manière, solide et réaliste, en s'imposant 1 à 0 face au PSV Eindhoven.

Dans un groupe où le principal adversaire s'appelle le Bayern Munich, ce premier match était déjà important. Les Madrilènes, parfois bousculés, n'ont pas manqué le rendez-vous.

Les hommes de Diego Simeone ont été secoués par les champions des Pays-Bas qui les avaient déjà menacés la saison passée en huitième de finale (0-0, 0-0 victoire madrilène 8 tirs au but à 7).

« Ils ont peur de nous », avait déclaré lundi l'entraîneur du PSV, Phillip Cocu.

Et cela s'est vérifié sur le terrain, les Madrilènes, sans Yannick Carrasco ni Fernando Torres, sur le banc à l'entame du match, évoluant de façon très prudente.

Les Néerlandais ont débuté eux pied au plancher. Un but de Luuk de Jong a été annulé dès la 3e minute pour une position de hors jeu peu évidente. Ensuite, la domination locale s'est confirmée jusqu'à la 43e minute et l'ouverture du pointage de Saul Niguez.

Mal payé, le PSV, s'offrait ensuite le luxe de manquer la conversion d'un penalty généreux quelques secondes avant la pause, l'envoi d'Andres Guardado étant détourné par Jan Oblak (45+2).

Le PSV connaît une vraie malédiction dans cet exercice: toutes compétitions confondues, les Néerlandais n'ont transformé l'essai qu'à trois reprises lors de leurs neuf dernières tentatives !

Cette tentative non transformée a-t-elle traumatisé Luuk de Jong et les siens? Possible, car les joueurs locaux ont été beaucoup moins dangereux en deuxième période face à des adversaires très disciplinés et organisés. La marque de Simeone.

« C'était un match fermé même si nous avons tout tenté, a expliqué l'international néerlandais Luuk de Jong. L'Atletico est une équipe très difficile à jouer. Nous le savions et nous n'avons pas trouvé la solution. »