La Juventus s'est qualifiée pour les 8es de finale de la Ligue des champions
Ligue des champions mardi, 22 nov. 2016. 16:53 jeudi, 12 déc. 2024. 11:29La Juventus Turin, en supériorité numérique pendant une heure, a renversé Séville 3-1 grâce à Leonardo Bonucci, se qualifiant pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions et dépassant le club andalou en tête du groupe H avant l'ultime journée.
Les Sévillans ont longtemps résisté mais ils ont fini par craquer : après avoir ouvert le score sur une volée de Nico Pareja (9e), ils ont commencé à souffrir avec l'exclusion de Franco « Mudo » Vazquez à la 36e minute.
Puis, Bonucci a fait la différence en obtenant un penalty généreux pour un tirage de maillot de Gabriel Mercado, ce qui a permis à Claudio Marchisio d'égaliser (45e+2). Et le défenseur turinois a donné la victoire à la Juve d'une frappe rasante à la 84e minute, avant que Mario Mandzukic ne scelle le pointage en contre-attaque (90e+4).
Ce succès permet à la Juventus (1re, 11 pts) de s'assurer un billet pour les huitièmes au printemps, tout en doublant le Séville FC (2e, 10 pts) en tête. La première place du groupe tend les bras aux Turinois avant la réception du modeste Dinamo Zagreb (0 pt) lors de la dernière journée.
À l'inverse, Séville peut s'en vouloir : un nul aurait qualifié les hommes de Jorge Sampaoli, qui se retrouvent contraints d'aller chercher leur qualification à Lyon (3e, 7 pts) dans deux semaines, sachant qu'une défaite par deux buts d'écart en France les condamnera à la 3e place.
C'est un rude scénario pour les Andalous et une vraie satisfaction pour les Turinois, qui souhaitent plus que tout être têtes de série pour éviter de revivre le traumatisme subi la saison dernière, avec un huitième fatal contre le Bayern Munich (2-2, 4-2 a.p.).
Lyon s'offre le droit de rêver
La petite victoire de l'Olympique lyonnais sur le terrain du Dinamo Zagreb (0-1) lui offre une chance inespérée de se qualifier pour les huitièmes de finale.
Le match à domicile contre le FC Séville le 7 décembre sera donc une finale dans ce groupe H. Une victoire par plus d'un but d'écart (les Français avaient perdu 1-0 à l'aller), et Lyon retrouvera les huitièmes pour la première fois depuis la saison 2011-2012.
La tâche sera difficile. Mais la perspective d'une qualification semblait si douteuse avant cette cinquième journée, entamée avec six points de retard sur Séville, que les Lyonnais peuvent être satisfaits.
Pour rêver, il fallait l'emporter et compter sur une performance de la Juventus Turin en Espagne. Les Italiens, qualifiés, ont rempli leur part du contrat (1-3).
Le président Jean-Michel Aulas s'était pourtant demandé la veille du match s'il n'était pas plus raisonnable de se contenter d'une troisième place de groupe et « d'envisager l'Europa League », plus en rapport avec l'effectif lyonnais.
Devant le public clairsemé d'un Maksimir en froid avec son équipe, Lyon se mettait au diapason de ce manque d'ambition apparent, sans tranchant face à un Dinamo qui a perdu ses quatre premières rencontres, sans jamais marquer avec seulement... trois tirs cadrés.
La frappe du gauche de Jordan Ferri (28) s'écrasait certes sur la transversale. Et une frappe d'un bon Mathieu Valbuena (40), préféré devant à Nabil Fékir pour sa troisième titularisation de la saison, permettait au jeune gardien croate Dominik Livakovic de montrer pourquoi il est la seule satisfaction d'un Dinamo en crise, même plus capable cette saison de régner sur son faible championnat.
Lacazette libère Lyon
Mais la nette domination territoriale des Lyonnais n'était qu'une froide statistique, s'accompagnant de trop peu d'engagement pour mériter d'être récompensée d'un but avant la pause.
Le Dinamo Zagreb en venait à s'enhardir en contre, notamment par sa jeune garde: Ante Coric et Amer Gojak, qui n'ont pas 20 ans, semaient la panique dans l'arrière-garde française (14). Une tête du second, passé devant Rafael, manquait le cadre (41).
Anthony Lopes devait s'envoler sur une frappe contrée de Mario Situm (15), se coucher sur une autre de Domagoj Pavlicic (22) puis sortir loin de son but pour devancer Angelo Henriquez (44).
À la reprise, les joueurs de Bruno Genesio, informés d'un scénario en Espagne qui semblait pouvoir lui être favorable, semblaient décidés à se montrer plus incisifs.
Livakovic était à la parade sur une frappe du gauche de Jordan Ferri (48), s'interposait sur des frappes de la droite de Rafael (51 et 64).
C'est de ces deux hommes que venaient la libération : Ferri servait le Brésilien qui se débarrassait de Josip Pivaric pour servir au second poteau Alexandre Lacazette qui marquait tranquillement d'un plat du pied gauche son premier but cette saison en Ligue des champions (72).
Le Dinamo était trop faible pour revenir. Certes, le succès lyonnais n'avait rien du feu d'artifice réussi il y a cinq ans sur la même pelouse (1-7), mais il suffisait au bonheur des Gones et de leur poignée de partisans.