Le Paris SG, encore très perfectible, un brin chanceux aussi, mais bien plus réaliste, s'est finalement largement imposé aux dépens du FC Bâle (3-0), mercredi, pour coller à Arsenal en tête du groupe A en Ligue des champions.

Comme imaginé, le gain de la première place, si important dans l'optique d'un tirage plus clément en 8es de finale, se jouera vraisemblablement entre les Parisiens et les Gunners, sept points chacun.

Arsenal est premier grâce à sa meilleure différence de buts après la correction infligée à Ludogorets (6-0), mais c'est bien la différence particulière qui prévaut en C1. Et le match à l'Emirates Stadium du 23 novembre constituera la finale du groupe.

Paris peut s'estimer heureux du scénario favorable de sa rencontre. Comme à Ludogorets (3-1) il y a trois semaines, il a été très long à entrer dans le match, et a frôlé la correctionnelle en étant sauvé deux fois par ses montants (5e, 36e), avant de prendre la mesure d'un adversaire trahi par son manque d'efficacité offensive.

C'est Angel Di Maria qui a délivré le quadruple champion de France peu avant la pause, en reprenant très fort, du droit, un centre de Blaise Matuidi mal renvoyé par la défense.

En seconde période, lors de laquelle Bâle a encore touché le poteau (66e), mais a aussi moins perturbé des Parisiens avertis, Lucas a fait le bris. Un bon enchaînement contrôle-plat du pied, qui a puni un autre mauvais renvoi de la défense suisse, après un centre de Serge Aurier cette fois.

Malgré quelques opportunités, Paris s'est ensuite contenté de gérer son avantage, pendant qu'Arsenal soignait son attaque. Signe extérieur des états de forme respectifs des deux rivaux?

Edinson Cavani a clos la marque en transformant dans le temps additionnel un penalty qu'il a lui même provoqué.

De quoi engranger de la confiance, selon les voeux régulièrement formulés par Emery. Surtout à quatre jours du clasico contre Marseille et en regardant vers Londres dans trois semaines.

Ozil et Arsenal rasent Razgrad

Arsenal a atomisé Razgrad (6-0) grâce à un Mesut Ozil intenable et hauteur d'un triplé, après une première période pourtant en demi-teinte.

Les Londoniens, après leur match nul à Paris (1-1) et leur victoire contre Bâle (2-0), occupent la première place du groupe A, à égalité avec le PSG (7 pts) qu'ils devancent à la différence de buts.

Certes, au final le score est fleuve et les Gunners ont mené dès la 12e minute... Mais, que ce fut dur en première période pour des Londoniens un brin complaisants!

Il aura fallu un coup de génie d'Alexis Sanchez pour éloigner la tempête. Bien lancé sur la gauche de la surface, le Chilien crochetait un défenseur avant de placer un lob enroulé parfait dans la lucarne opposée (1-0, 12).

Après ce but de grande classe, le Ludogorets, au jeu de passes rapides bien huilé, n'a pas cessé de poser des problèmes à la défense des Gunners, parfois un peu laxiste et laissant David Ospina se débrouiller seul à plusieurs reprises (18, 23, 28).

C'est d'ailleurs sur un ballon que laissait négligemment filer Laurent Koscielny dans son dos, que les Bulgares se créaient leur plus grosse occasion.

Mais le gardien colombien et son poteau étaient dans un bon jour: Wanderson battait Ospina mais ne trouvait que le montant (32).

Les Aigles avaient laissé passer leur chance et n'étaient plus ensuite en mesure de tenir le rythme imposé par la triplette d'attaquants Oxlade-Chamberlain/Ozil/Walcott, indomptable en soutien d'Alexis Sanchez.

Theo Walcott, félicité par Arsène Wenger dans la semaine, se montrait à la hauteur des compliments en enroulant avec talent sa frappe de 20 mètres (2-0, 42).

Au retour des vestiaires, Alex Oxlade-Chamberlain assommait définitivement les quintuples champions en titre de Bulgarie, d'un missile du droit depuis le point de penalty (3-0, 47).

Ozil emballait le paquet cadeau en trompant Vladislav Stoyanov de près, suite à un bijou de passe en profondeur de Santi Cazorla (4-0, 56).

Le 4-0 en poche, les Gunners avaient cette fois le droit de se détendre et de s'adjuger deux derniers buts pour la route, avec le triplé de l'Allemand (83, 87) en guise de bouquet final.