ATHÈNES, Grèce - L'UEFA et ses meilleurs clubs ont semé la colère parmi les clubs du reste du continent avec une entente secrète inacceptable leur garantissant plus de places en Ligue des Champions, estime Aleksander Ceferin, favori à l'élection présidentielle de la confédération européenne.

Dans un entretien accordé à l'Associated Press mardi, Ceferin a souligné à quel point l'UEFA a engendré de la frustration en cédant aux demandes de l'Espagne, l'Allemagne, l'Angleterre et l'Italie afin de leur garantir 16 des 32 places en phase de groupes.

Ceferin croit que les menaces des clubs de pointe de quitter le navire et de former leur propre compétition n'était que du bluff. Il note au passage qu'une « Super Ligue » pour les riches et l'élite est « hors de question » et créerait une « guerre avec l'UEFA ».

Le Slovène de 48 ans défie le Néerlandais Michael van Praag pour compléter les trois années du terme de Michel Platini à la présidence de l'UEFA, à la suite de la suspension imposée à ce dernier. Bien qu'il n'ait pas une grande expérience en ce qui a trait à la politique du football international, l'avocat de formation peut compter sur l'appui public de 32 des 55 membres de la confédération. Son adversaire n'a pour l'instant obtenu l'appui que de quatre nations.

L'entente avec les « super nations » pour la Ligue des Champions a été entérinée en août dernier et touche les tournois de 2018 à 2021. Elle a fait passer de 11 à 16 les places garanties pour ces pays. Ceferin craint que de plus petits pays du continent, comme la Slovénie, ne soient durement affectée par celle-ci.