Griezmann se rachète contre la Roma, l'Atletico s'accroche
Ligue des champions mercredi, 22 nov. 2017. 13:50 mercredi, 22 nov. 2017. 15:05MADRID - Splendide rachat pour Antoine Griezmann! Buteur d'un retourné acrobatique puis passeur décisif pour Kevin Gameiro, « Grizi » a permis à l'Atletico Madrid d'écarter l'AS Rome (2-0), mercredi en Ligue des champions, et d'entretenir un mince espoir d'accéder aux huitièmes avant l'ultime journée des poules.
Cela faisait huit matchs que Griezmann ne marquait plus avec l'« Atleti », une éternité qui lui avait valu des sifflets de ses propres supporters le week-end dernier.
Mais d'une somptueuse « papinade » (69e), l'attaquant français a mis fin à sa disette et répondu à ses détracteurs au stade Metropolitano de Madrid. Et il a ensuite lancé dans la surface son compatriote Gameiro, qui a doublé la mise à angle fermé après avoir effacé le gardien (85e), alors que la Roma venait de perdre Bruno Peres, exclu (82e).
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Cette victoire vaut très cher pour l'Atletico (3e, 6 pts) : les « Colchoneros » peuvent encore espérer passer s'ils gagnent lors de la dernière journée le 5 décembre sur le terrain de Chelsea (1er, 10 pts), déjà qualifié, et si l'AS Rome (2e, 8 pts) ne bat pas à domicile Qarabag (4e, 2 pts), déjà éliminé.
Les probabilités de qualification restent faibles mais les « Colchoneros » ont rempli leur part du contrat, décrochant la première victoire européenne de l'histoire du nouveau stade Metropolitano (68 000 places), inauguré en septembre.
Et même si ce succès ne leur assure que la troisième place, synonyme d'Europa League, il fera beaucoup de bien au moral des Madrilènes, tout comme il apaisera les relations entre Griezmann et ses supporters.
Tout le stade Metropolitano espérait le réveil du Français après les sifflets qui avaient accompagné sa sortie samedi dernier dans le derby madrilène contre le Real (0-0). Les ultras ont même scandé son nom avant le match en signe de réconciliation.
Griezmann applaudi
Généreux dans l'effort, l'attaquant a beaucoup tenté (30e, 38e) et il a été applaudi pour plusieurs courses de pressing (41e, 56e) avant de revenir écarter un ballon chaud au niveau de son propre point de penalty (60e).
Finalement, son très bon match a été récompensé d'un but splendide, son premier depuis fin septembre, similaire dans l'exécution à celui inscrit naguère avec la Real Sociedad lors d'un barrage de C1 contre Lyon en 2013.
La victoire madrilène a d'autant plus de mérite que quelques heures auparavant, Chelsea s'était chargé de refroidir l'atmosphère en allant gagner 4-0 sur le terrain de Qarabag. Les Blues étant mathématiquement qualifiés, il ne restait qu'un seul billet à saisir dans le groupe C et tout autre résultat qu'une victoire aurait éliminé l'Atletico.
Résolu, le finaliste des C1 2014 et 2016 a plutôt dominé les débats, avec une seule frayeur, un centre-tir de Radja Nainggolan qui a trouvé le poteau (64e).
L'Argentin Augusto Fernandez a cru ouvrir la marque d'une frappe déviée en première période (41e) mais son but a été annulé pour une main préalable.
En seconde période, la chance a fini par tourner. L'entraîneur Diego Simeone l'avait assuré mardi : il ne manquait qu'un but à Griezmann pour lancer enfin sa saison.
C'est chose faite et il serait dommage pour l'Atletico et pour le Français que leur campagne de Ligue des champions s'achève début décembre à Stamford Bridge. En tout cas, l'« Atleti » et Griezmann ont montré mercredi qu'ils ne se rendraient pas sans combattre.
Chelsea se qualifie sans trembler
Retour gagnant : après un an d'absence, Chelsea a signé son retour en Ligue des champions en se qualifiant pour les huitièmes de finale après sa victoire sur Qarabag (4-0), grâce à Willian, auteur d'un doublé et à l'origine de deux penalties.
Si la tête du groupe C n'est pas assurée, les « Blues » sont toutefois certains de terminer à l'une des deux premières places, devant l'Atletico Madrid ou l'AS Rome.
Absent de la compétition reine la saison passée, les champions d'Angleterre s'offrent un peu de répit avant la dernière journée et avant une série de douze matches jusqu'à la fin de l'année 2017.
« Je suis content, nous méritons de gagner ce soir. Il faut continuer comme ça. Nous voulons avoir du repos, c'est ce que nous devions faire pour en avoir », a savouré Willian.
En attendant de dormir dans l'avion qui les transportera 4000 km plus loin à Londres, les « Blues » confirment leur retour à un meilleur niveau après un passage à vide en octobre, marqué par un nul à Stamford Bridge (3-3) contre la Roma puis une sévère défaite 3-0 en Italie.
« Nous devions répondre » après le revers romain, a expliqué Eden Hazard au micro de BT Sport. « Nous avons tout bien fait: nous marquons quatre buts sans en encaisser, c'est toujours bien. »
Grâce à cette victoire relativement facile sous la pluie du Stade olympique de Bakou, face à une équipe réduite à dix pendant 70 minutes, les Londoniens enchaînent une troisième succès consécutive toutes compétitions confondues après des victoires en championnat conte Manchester United (1-0) et à West Bromwich (4-0).
Antonio Conte avait choisi de faire tourner un peu avant l'important rendez-vous du week-end contre Liverpool en Premier League. Si Kanté, Fabregas, Hazard, Alonso et Azpilicueta était sur la pelouse de Bakou, Moarata, Bakayoko et Cahill étaient eux sur le banc.
Le technicien italien avait aussi choisi de faire confiance à David Luiz, principale victime du creux d'octobre: le Brésilien n'avait plus rejoué depuis le revers romain.
La défense des « Blues », qui avait laissé Michel frapper et trouver la barre en début de match, n'a finalement pas vraiment été beaucoup sollicitée: le Qarabag a été réduit à dix dès la 19e minute après un accrochage ente le capitaine Sadygov et le très actif Willian dans la surface.
Hazard transformait le penalty pour infliger une sévère double peine aux Azerbaïdjanais (21).
Le Belge était aussi à l'origine du deuxième but, alors que sa talonnade trouvait Willian au point de penalty. Le Brésilien avait ensuite tout son temps pour ajuster Sehic (37).
Inarrêtable, Willian provoquait un nouveau penalty en seconde période (transformé par Fabregas, 72) puis y allait de son doublé en fin de match (85).