In extremis, le FC Barcelone a renversé Leverkusen (2-1) mardi en Ligue des champions grâce à deux buts en deux minutes de Sergi Roberto et de l'intenable Luis Suarez, parvenant ainsi à survivre sans Lionel Messi, indisponible, ni Andres Iniesta, sorti sur blessure.

Le champion d'Europe bouge encore : malgré un mauvais sort qui semble s'acharner, le Barça a trouvé les ressources au Camp Nou pour s'imposer après avoir été mené pendant une heure en raison de l'ouverture du score sur corner du défenseur grec Kyriakos Papadopoulos (22e).

Ainsi, la fougue de Luis Suarez a permis aux Catalans d'égaliser quand tout semblait mal engagé. C'est sur une frappe de l'attaquant uruguayen relâchée par le gardien que Sergi Roberto a pu se jeter pour égaliser (80e).

Et deux minutes plus tard, sur un centre en retrait de Munir, Suarez a placé une merveille de reprise instantanée en lucarne (82e), faisant exploser un Camp Nou qui avait jusque-là beaucoup tremblé.

Ce succès au forceps permet au Barça de prendre les commandes du groupe E avec quatre points, un de plus que Leverkusen et que le Bate Borisov, qui a battu au même moment l'AS Rome 3-2.

Décidément, la vie est plus rude sans Messi : blessé à un genou samedi, le quadruple Ballon d'Or manquera à ses partenaires au moins jusqu'à mi-novembre.

Les chances de l'AS Rome s'amenuisent

L'AS Rome, auteure d'une première période catastrophique, a compromis ses chances de qualification pour les 8es de finale de la Ligue des Champions avec une défaite inattendue sur la pelouse du BATE Borisov (3-2).

Alors qu'ils avaient tenu tête au grand Barcelone lors de la première journée (1-1), les joueurs de Rudi Garcia se sont totalement effondrés contre l'équipe biélorusse, théoriquement la plus faible du groupe E.

La victoire des Catalans contre le Bayer Leverkusen est une maigre consolation pour les Romains, derniers du groupe, mais qui restent au contact du BATE et des Allemands, qu'ils iront affronter le 20 octobre.

Rudi Garcia attendait certainement autre chose pour son 100e match sur le banc romain, même si son équipe était fragilisée par de nombreuses absences (Dzeko, Keita, Totti...).

Tout semblait pourtant bien parti avec un tir dangereux de Gervinho à la première minute, mais la Roma s'est ensuite noyée en à peine une demi-heure en encaissant trois buts.

Sur le premier, un joli une-deux Volodko-Sihnevich profitait in fine à Stasevich au deuxième poteau (8e). C'est ensuite Mladenovic qui doublait la mise en profitant d'une faute de placement terrible de Szczesny (12e).

Revenu plus vite que prévu d'une blessure, le gardien polonais commettait là sa première erreur après un début de saison réussi.

Sur le but du 3-0, il ne pouvait rien en revanche face à la superbe frappe de Mladenovic, encore lui (30e).

La deuxième période, disputée sans le Français William Vainqueur sorti avant la pause après 40 minutes complètement ratées, a été bien meilleure mais la Ligue des Champions ne tolère pas les matches joués à mi-temps.

Gervinho a d'abord ramené le score à 3-1 sur un bon service de Iago Falque (66e). Mohamed Salah a lui manqué plusieurs belles occasions avant que Torosidis redonne espoir à la Roma après un très bon travail de Digne (3-2, 82e).

Dans une fin de match folle, Florenzi est ensuite passé tout près d'offrir un point à son équipe mais sa frappe a été repoussée par la barre (83e).

Cette nette domination romaine en deuxième période rend encore plus inexplicable et regrettable le naufrage initial, qui a coûté très cher aux Romains.

Le BATE Borisov réussit en tous cas très mal à Rudi Garcia, qui avec Lille avait été battu 3-1 à domicile en 2012.