GLASGOW, Royaume-Uni - Billet composté par Lionel Messi: Auteur d'un doublé victorieux face au Celtic Glasgow (2-0), le virevoltant Argentin a expédié le FC Barcelone en huitièmes de la Ligue des champions et assuré la première place du groupe C avant même l'ultime journée.

Tout est tellement plus simple pour le Barça avec Messi. Malade, le quintuple Ballon d'Or avait cruellement manqué le week-end dernier contre Malaga (0-0) en Liga, mais il est revenu en trombe mercredi soir pour augmenter son avance en tête du classement des buteurs de cette C1 (9 buts).

Buteur d'une frappe instantanée après une louche de Neymar (24e), puis sur un penalty provoqué par Luis Suarez (55e), l'attaquant argentin a montré le chemin, celui des huitièmes de finale que le Barça disputera pour la 13e saison consécutive.

En outre, le club catalan (1er, 12 pts) est assuré de finir en tête de la poule après le match nul 1-1 de son dauphin Manchester City (2e, 8 pts) à Mönchengladbach. Ce qui permettra à l'entraîneur Luis Enrique de faire tourner lors d'une dernière journée sans enjeux le 6 décembre contre le club allemand.

À Glasgow, par une température proche de zéro, les arabesques de Messi ont souvent réchauffé l'atmosphère. 

À la réception d'une jolie ouverture de Neymar, l'Argentin a ouvert la marque d'une demi-volée puissante au ras du poteau (24e). Et il a ensuite alourdi le score sans trembler sur penalty (55e), soit les 91e et 92e buts de sa carrière en Ligue des champions.

Messi n'est plus qu'à quatre longueurs de son grand rival du Real Madrid Cristiano Ronaldo, meilleur buteur de l'épreuve-reine européenne (96 buts dont un en tour préliminaire), et la barre mythique des 100 buts n'est plus très loin.

Non content de marquer, Messi aurait aussi pu se faire passeur. Mais sur deux de ses offrandes, la tête de Suarez a été sortie par le gardien (41e) et l'Uruguayen a tiré sur le poteau (83e).

Quant au troisième larron du trio offensif MSN, le Brésilien Neymar, il a signé une soirée en clair-obscur. Passes millimétrées, petit pont, un grand pont... mais aussi des provocations évitables qui lui ont valu, peut-être à dessein, un carton jaune (70e) synonyme de suspension contre Mönchengladbach.

Bref, une soirée mitigée pour le Brésilien, rattrapé en milieu de journée par la justice espagnole. Alors que Neymar est poursuivi dans une affaire de « corruption » et d'« escroquerie » concernant son transfert controversé au Barça en 2013, le parquet a requis à son encontre deux ans de prison et une amende de dix millions d'euros.

Loin de ces soubresauts extrasportifs, Barcelone s'est tiré sans heurts de ce groupe C très relevé. Et, billet en poche, le club peut désormais préparer sereinement son ultime rendez-vous majeur de 2016, le clasico face au Real Madrid le 3 décembre en Championnat d'Espagne.

Un match nul suffit pour City
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Manchester City s'est qualifié aussi pour les 8e de finale de la Ligue des Champions en allant faire match nul (1-1) à Mönchengladbach, au terme d'un match que les deux équipes ont terminé à 10.

Loin de leur formidable prestation du match aller (4-0) ou de leur victoire contre Barcelone (3-1), les Citizens ont dominé sans vraiment parvenir à déstabiliser le bloc du Borussia, qui s'est lui qualifié pour la Ligue Europa.

Privé de son capitaine Vincent Kompany, blessé à un genou et indisponible pour plusieurs semaines, Pep Guardiola avait reconduit 10 des vainqueurs de Barcelone le 2 novembre (3-1). Ne manquaient que le gardien Caballero, qui cédait sa place à Bravo, et Zabaleta, remplacé par Jesus Navas.

Yaya Touré, qui avait réussi un retour fracassant avec un doublé contre Crystal Palace dimanche, après avoir été banni du groupe depuis août par Guardiola, n'a pas été inscrit par City sur la liste des joueurs disponibles pour les Coupes européennes, et n'était donc pas du voyage.

Après le match référence des Citizens contre Barcelone, les Citizens s'étaient un peu mis la pression: « Évidemment que notre but c'est de répéter cette performance autant que possible, ça nous a montré que nous sommes capables de rivaliser avec les meilleurs », avait déclaré Gündogan avant le match.

Certes City a monopolisé le ballon, mais les hommes de Guardiola ont eu les plus grandes peines du monde à créer des brèches dans la défense allemande. Et lorsqu'ils y sont arrivés, ils ont souvent buté sur un Yann Sommer des grands soirs (Gündogan 35e, Agüero 45e, de Bruyne 67e) dans les buts.

C'est même Mönchengladbach qui a trouvé la faille le premier, par Raffael (1-0, 23e), à un moment où City flirtait avec les 70% de possession. Silva, bien servi par de Bruyne, a cependant logiquement égalisé juste avant la mi-temps (1-1, 45+1). 

L'expulsion du milieu offensif et capitaine du Borussia Lars Stindl à la 51e minute, pour un deuxième carton jaune, a totalement déséquilibré la partie... pour 12 minutes, jusqu'à ce que Fernandinho ne subisse le même sort, pour un deuxième carton jaune également, après avoir voulu stopper un contre allemand pourtant pas vraiment dangereux!

Il restait une demie-heure à jouer, mais avec ce point, City était qualifié en Ligue des Champions, et Mönchengladbach pour la Ligue Europa. Clairement, l'heure n'était plus à prendre des risques, même si les Citizens, grâce à leur classe individuelle supérieure, continuaient à se créer des situations dangereuses, notamment par des centres de Navas de la droite.