RDS2 : Leicester peut y croire
Ligue des champions mardi, 14 mars 2017. 08:34 samedi, 14 déc. 2024. 01:47LONDRES, Royaume-Uni - Le champion d'Angleterre, Leicester, qui se bat pour le maintien en Premier League, a tout de même l'occasion mardi contre Séville (dès 15 h 30 à RDS2) d'écrire une nouvelle page de son étonnante histoire en se qualifiant pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Grâce au retour de la bonne humeur.
Sur le papier, c'est jouable. Défaits 2-1 à l'aller en Andalousie, les « Foxes » gardent espoir avec cet importantissime but à l'extérieur marqué en fin de match grâce à l'inévitable Jamie Vardy.
Depuis la défaite au stade Ramon Sanchez Pizjuan le 22 février, bien des choses ont changé dans les Midlands. Dès le lendemain Claudio Ranieri, l'entraîneur adoré qui avait mené le club à l'improbable titre, a été licencié. Méconnaissable par rapport à la saison passée, Leicester se morfondait dans les tréfonds du championnat, flirtant carrément avec les places de relégables.
Les propriétaires thaïlandais l'ont donc débarqué, installant à sa place son adjoint Craig Shakespeare, d'abord temporairement.
Depuis la prise de pouvoir du technicien anglais (53 ans), Leicester est redevenu Leicester. À nouveau dure au mal et acharnée, l'équipe s'est imposée sans trembler contre Liverpool (3-1) et Hull (3-1) pour sortir de la zone rouge.
Peut-être encore plus prometteur pour Shakespeare et sa troupe, Vardy semble retrouver son allant et Riyad Mahrez, élu joueur de la saison l'année passée par ses pairs, retrouve le chemin des filets après plus de trois mois sans marquer.
Un rebond qui a convaincu dimanche les propriétaires de laisser l'ancien adjoint en charge jusqu'à la fin de la saison.
« La colle du groupe »
« Il a initié le type de réponse positive que nous espérions, tout en montrant un grand leadership et du calme sous une pression considérable », a commenté le vice-président de Leicester City Aiyawatt Srivaddhanaprabha.
L'Anglais, arrivé à Leicester en 2011, a su restaurer la sérénité, au moment où le discours de Ranieri ne passait plus selon la presse britannique.
Le latéral Christian Fuchs a ainsi expliqué dans le Sun, que Shakespeare, qui avait toujours été celui vers qui le vestiaire se tournait en cas de problème, avait « la confiance des joueurs ».
Pour l'ancien kiné des « Foxes » Ken Way, licencié par le club en début de saison, Shakespeare est « la colle qui tient le groupe ».
« Il est exceptionnellement intelligent et tellement drôle », a-t-il raconté fin février à la radio BBC5 Live. « La chose qui leur a permis d'aller au bout et de décrocher le titre la saison passée, c'était tout ce plaisir et cette ambiance. »
Le retour à la bonne humeur arrive donc au bon moment, en tout cas pour tenter de sauver la décevante saison domestique en faisant encore vibrer le King Power Stadium sur l'air de la Ligue des champions.
« Ça va être une soirée spéciale. Ça va être électrique. J'attends de l'équipe qu'elle continue sur l'élan des deux derniers résultats pour continuer à jouer avec assurance », a assuré le nouvel entraîneur.
« Nous sommes définitivement encore dans la course. Nous avons hâte de jouer le retour, car nous pouvons passer », a lancé un Vardy à nouveau blagueur dimanche: « On verra bien comment les Sévillans seront à Leicester. J'espère qu'il fera -3°C. »
Même son de cloche lundi chez Shakespeare. Leicester peut-il gagner la C1? « Et pourquoi pas? »